Football : les clubs brésiliens profitent du boom
Sous l’effet du boom économique, les équipes de football voient leurs caisses se renflouer… et les stars revenir.
Mythique sur le terrain, le football brésilien l’est moins pour la gestion de ses clubs, émaillée de scandales de corruption et de quasi-faillites. Mais les choses semblent changer, notamment grâce au boom économique du pays et aux 48,7 millions de nouveaux consommateurs de la classe moyenne depuis 2003. « Les gens peuvent dépenser plus dans l’achat de billets ou de tee-shirts », explique Patrícia Amorim, présidente du club Flamengo (Rio de Janeiro). À cela s’ajoutent de nouveaux sponsors, attirés de surcroît par la prochaine Coupe du monde de football, qu’organisera le pays en 2014.
Selon une étude publiée par le cabinet Crowe Horwarth, les revenus des douze premiers clubs brésiliens ont crû de 199 % entre 2003 et 2010. Cette tendance pourrait être renforcée l’an prochain, avec l’introduction d’un nouveau contrat de droits télévisés. Alors que l’ancienne version était négociée collectivement, chaque club peut désormais discuter son tarif.
Plus d’argent, certes, mais les clubs sont-ils mieux gérés ? De nouveaux dirigeants comme Patrícia Amorim, dotés d’une solide expérience dans le monde des affaires, ont en tout cas remplacé les présidents amateurs. « Et beaucoup ont essayé d’adopter un modèle d’entreprise », explique Alvaro de Souza, ancien dirigeant de Citibank qui travaille désormais pour l’ex-club de Pelé, le Santos FC.
Conséquences : les clubs brésiliens sont aujourd’hui en mesure de rivaliser financièrement avec les équipes européennes, moins de joueurs partent à l’étranger, et d’autres reviennent, y compris des stars comme Ronaldo (Corinthians), Luis Fabiano (São Paulo FC) ou Ronaldinho (Flamengo). En 2010, les acquisitions de joueurs au Brésil ont crû de 63 %, pour atteindre 60 millions d’euros, selon le groupe de marketing sportif Prime Time Sport.
Le jeune prodige Neymar, 19 ans, a même refusé les appels du pied du Real Madrid et de Chelsea, en grande partie grâce aux hausses de salaire accordées par le Santos FC. Sa rémunération est ainsi passée de 8 400 euros mensuels en janvier 2009 à environ 450 000 euros aujourd’hui…
© Finacial Times et Jeune Afrique
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