Algérie : la réforme de l’enseignement porte ses fruits au bac
Boubekeur Benbouzid est un homme heureux. Le ministre algérien de l’Éducation nationale a encore obtenu d’excellents résultats à l’examen du baccalauréat. Benbouzid décroche même un nouveau record avec un taux de réussite nationale de 62,45 %, bien loin des 37,29 % enregistrés en 2005.
Afrique : que vaut le bac ?
Pour Ahmed Tessa, pédagogue et enseignant, ce succès est le fruit des réformes engagées ces cinq dernières années. « L’une des plus importantes mesures a consisté à supprimer le rachat au baccalauréat. Cette option permettait aux candidats qui obtenaient une note inférieure à 10 sur 20 de repasser l’examen lors d’une seconde session.
Une réforme fructueuse
Aujourd’hui, en Algérie, les élèves sont dans une logique de performance. Ils redoublent d’efforts pour décrocher la moyenne », explique-t-il. Le pédagogue estime également que l’action des enseignants a été prépondérante dans cette dynamique. « Nous constatons un relèvement du niveau académique depuis que le ministère a décidé de ne recruter que des professeurs titulaires de licence. En parallèle, un programme de mise à niveau a été lancé au profit de 22 000 enseignants qui n’avaient pas de diplôme d’études universitaires. »
Un niveau d’enseignement encore trop faible
Mais Ahmed Khaled, président de l’Union nationale des associations des parents d’élèves (Unape), a un tout autre avis sur la question : « Les résultats du baccalauréat sont très satisfaisants, mais le niveau de l’enseignement reste assez bas. Le programme scolaire est compliqué. Les parents se plaignent du fait qu’il soit trop chargé. Et les élèves ont souvent du mal à suivre. »
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Ahmed Bey, à Alger
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