Tunisie : multipartisme et confusion

Publié le 27 juillet 2011 Lecture : 1 minute.

Tunisie : Six mois après… La révolution continue
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Tunisie : Six mois après… La révolution continue

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Le pluralisme politique est un nouveau-né qui, depuis six mois, croît tant et si bien que ses vagissements finissent en une cacophonie qui plonge les Tunisiens dans la

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perplexité, la confusion, voire l’inquiétude. La prolifération des partis – plus de quatre-vingt-dix sont désormais reconnus par le ministère de l’Intérieur, dont près de la moitié se positionnent au centre – ne permet plus aux citoyens de s’y retrouver, d’autant qu’aucun nouveau leader d’opinion n’a vraiment émergé de cette nébuleuse sans droite ni gauche marquées.

Les partis qui existaient avant la révolution ont dû sortir du rôle d’opposants muets qu’ils avaient sous Ben Ali, revoir leur ligne politique et préparer à la hâte leur programme. Par sa manière d’occuper le terrain et les médias, en tenant un discours plus idéologique que politique, le parti islamiste Ennahdha est celui qui a la plus grande visibilité. Certains, comme les mouvements d’inspiration baasiste, semblent déjà obsolètes, voire sans consistance. Pour le moment, outre Ennahdha, seuls le Parti démocrate progressiste (social-démocrate), Ettajdid (gauche, ex-communiste) et Afek Tounes (libéral) se démarquent.

Dans la course à la Constituante, la plupart des autres forment déjà des alliances (telles que l’Alliance démocratique, le Pôle démocratique pour la modernité et le progrès…), qui auront plus de visibilité. En attendant, les Tunisiens voudraient que les hommes politiques s’expriment clairement. Pour ne plus être dans l’embarras, mais avoir, enfin, l’embarras du choix. 

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