Tchad : la riposte des avocats de Habré
Les trois avocats de Hissène Habré organisent la riposte, à Dakar. Le Français François Serres saute dans le premier avion, à Paris, samedi 9 juillet. Le lendemain, au petit matin, il retrouve ses deux collègues, le Sénégalais El Hadji Diouf et le Malien Mamadou Ismaila Konaté, qui se sont déjà entretenus avec leur client, furieux. La stratégie est calée : « Pression médiatique et position de rupture. » Les journalistes sont invités à une conférence de presse dans l’après-midi. Le fougueux Diouf, député et candidat à l’élection présidentielle de 2012, se lâche. La charge est terrible : « C’est une prise d’otage » et des « plaintes » sont rédigées contre Wade pour « violation des droits de l’homme ». Dans la foulée, les recours en annulation sont faxés à la Cour suprême sénégalaise. « Le courrier de Wade est une lettre de cachet, mais en droit elle ne vaut rien », tonne Me Serres. Les nerfs sont à vif. Mardi 12 juillet à l’Assemblée, El Hadji Diouf est violemment pris à partie par son collègue Famara Senghor. Dans la soirée, son portable ne répond plus.
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