France – Afrique : avertissements
Les présidences burkinabè, camerounaise et congolaise (RDC) ont reçu ou s’apprêtent à recevoir des messages de fermeté de la part de la France. Paris affirme qu’aucun soutien ne leur sera accordé si leurs scrutins respectifs ne sont pas crédibles.
![Nicolas Sarkozy et Blaise Compaoré, au défilé du 14 juillet 2010, à Paris. © AFP](https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/cdn-cgi/image/q=auto,f=auto,metadata=none,width=1215,fit=cover/https://prod.cdn-medias.jeuneafrique.com/medias/2011/07/19/019072011110655000000sarko-compaore.jpg)
Nicolas Sarkozy et Blaise Compaoré, au défilé du 14 juillet 2010, à Paris. © AFP
La France ne soutiendra qu’un processus électoral juste, crédible et transparent. Tel est le message transmis au président burkinabè Blaise Compaoré, par l’intermédiaire de Luc Adolphe Tiao, son Premier ministre, en visite à Paris du 4 au 9 juillet. « Les tentatives, ou tentations, de révision constitutionnelle sont inopportunes », ajoute un diplomate, faisant allusion à l’article 37 limitant à deux le nombre des mandats présidentiels. À Yaoundé, Paul Biya, probable candidat à sa propre succession, en octobre, a entendu la même petite musique, le 1er juillet, au cours de son entretien avec Henri de Raincourt, le ministre français de la Coopération. Quant à Joseph Kabila, à Kinshasa, « des positions très fermes lui seront exprimées, dès que possible, dans la perspective de l’élection du 28 novembre », assure la même source. Alain Juppé, le chef de la diplomatie française, devait se rendre en RDC lors d’un récent périple africain (9-11 juillet). La visite a été annulée pour « une question d’agenda ». Kabila est prévenu.
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