Le Rwanda se souvient

Le président Kagamé a profité de la Journée de la libération, le 4 juillet, pour défendre son bilan.

« Nous n’avons plus peur de rien », a déclaré Paul Kagamé lors de la Journée de la libération. © Vincent Fournier pour J.A.

« Nous n’avons plus peur de rien », a déclaré Paul Kagamé lors de la Journée de la libération. © Vincent Fournier pour J.A.

Publié le 12 juillet 2011 Lecture : 1 minute.

Le 4 juillet 1994, l’Armée patriotique du Rwanda (APR) entrait dans Kigali, mettant un point final au régime de Juvénal Habyarimana et au génocide. Depuis, chaque année, les Rwandais célèbrent à cette date la Journée de la libération. Un mot qui évoquait, à l’origine, la libération du joug des oppresseurs et des massacreurs, et qui englobe aujourd’hui les notions de libération économique, sociale et culturelle, pour rejoindre le concept de « renaissance africaine ». C’est ainsi que le thème choisi cette année pour les célébrations était : « Construisons nous-mêmes l’avenir qui nous convient. » Dans la capitale, le grand stade leur servait de cadre.

Pour la 17e fois, le 4 juillet, le pays a rendu hommage à ses enfants morts pour la fin du cauchemar et la renaissance du Rwanda. C’était aussi, comme chaque année, une opportunité pour les Forces de défense du Rwanda (FDR) de montrer leurs muscles. Et pour le président, Paul Kagamé, d’adresser à la population un discours bien dans son style : concis – pas plus d’une dizaine de minutes – et mobilisateur. 

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Motivé et encadré

Il suffit d’écouter le chef de l’État, de considérer le public – aussi motivé qu’encadré – et d’observer le défilé militaire, impeccable et soigneusement mesuré, pour qu’un constat s’impose : le Rwanda bénéficie d’un vrai leadership. Les résultats du pays en matière économique et sociale, a expliqué Paul Kagamé, parlent d’eux-mêmes : « Le travail que nous abattons est notre ambassadeur. Nous avons atteint un appréciable degré de valeur, que nous devons sauvegarder et renforcer. » Et d’ajouter : « Ceux qui nous salissent ne sont qu’un petit nombre. Nous avons été tellement maltraités dans le passé que nous n’avons plus peur de rien. Le degré de valeur que nous avons acquis, nous serons toujours prêts à nous battre pour le sauvegarder. » 

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