Yémen : Ali Abdallah Saleh, le raïs grillé
Visage noirci, traits bouffis, bras et mains bandés : pour sa première apparition télévisée depuis que l’explosion d’une bombe l’a grièvement brûlé, le 3 juin, dans la mosquée de son palais, Ali Abdallah Saleh n’a paru que l’ombre de lui-même. Une image contrastant avec celle du président qui, sourire carnassier, lunettes noires et costume sombre, fustigeait ses opposants et haranguait ses troupes il y a encore quelques semaines. Convalescent en Arabie saoudite après huit opérations, il ne semble pourtant pas résigné à quitter son poste : « Au défi, je répondrai par le défi », a-t-il mis en garde, tout en se disant prêt au dialogue et à un partage du pouvoir. Une ouverture qui n’a pas dû rassurer ses opposants, habitués aux brusques revirements du raïs, qui dirige le pays depuis trente-trois ans.
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