Égypte : la résistance citoyenne s’organise

Les démocrates et les laïques égyptiens se mettent en ordre de bataille. Ils veulent empêcher les islamistes d’influencer le contenu de la future Constitution.

Naguib Sawiris, ici le 29 juillet 2009 à Milan, a fondé le Parti des Égyptiens libres. © Giuseppe Cacace/AFP

Naguib Sawiris, ici le 29 juillet 2009 à Milan, a fondé le Parti des Égyptiens libres. © Giuseppe Cacace/AFP

Publié le 19 juillet 2011 Lecture : 1 minute.

Une myriade de nouveaux partis laïques ont fait leur apparition en vue des élections législatives de septembre. La plupart de leurs membres sont des nouveaux venus en politique. Parmi eux, le Parti social-démocrate (centre gauche) et le Parti des Égyptiens libres, fondé par Naguib Sawiris, un des hommes d’affaires les plus riches d’Égypte.

Les formations laïques qui existaient avant la révolution telles que le Wafd, le Ghad ou encore le Front démocratique tentent de se renouveler après avoir été marginalisées pendant les trente années qu’a duré le régime de Moubarak.

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La future Assemblée aura un rôle crucial à jouer dans la construction du nouveau régime politique. Elle devra en effet désigner un comité d’une centaine de membres chargés de rédiger la nouvelle Constitution. Si, comme beaucoup le prédisent, les Frères musulmans obtiennent un pourcentage important de sièges, ils réussiront à imprimer leur marque sur la nouvelle loi fondamentale.

Cauchemar

Pour les laïques, qui tentent de s’organiser et d’élargir leur base sociale, cette éventualité est leur pire cauchemar. Malgré les promesses des Frères, ils craignent l’adoption d’une Constitution qui réduirait les libertés individuelles et ne garantirait pas l’égalité entre tous les citoyens sans considération de sexe ni de religion. Les chrétiens constituent 10 % de la population, qui s’élève à 80 millions d’habitants. Depuis plusieurs années déjà, ils disent être victimes de discriminations.

Les Frères musulmans ont d’ailleurs choqué une partie de la population en appelant au boycott d’une manifestation organisée le 27 mai par les laïques et les militants démocrates. Manifestation qu’ils avaient qualifiée de « révolution contre le peuple » et de « tentative de semer la discorde entre le peuple et l’armée ». Une terminologie qui rappelle celle employée par le régime de Moubarak contre ses anciens ennemis, notamment les Frères musulmans… 

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