Un Chavez peut en cacher un autre
Cuba et le Venezuela n’ont pas que l’espagnol en commun. Ils ont aussi des frères providentiels, qui peuvent remplacer au pied levé un chef d’État retenu par des ennuis de santé. À Cuba, Raúl Castro a assuré l’intérim de son frère Fidel de 2006 à 2008, avant de devenir président. Au Venezuela, ce n’est pas encore le cas. Mais pendant la longue convalescence – à La Havane, depuis le 10 juin – du président Hugo Chávez, c’est son frère qui occupe le champ politique.
À 58 ans, Adán Chávez n’est pas inconnu des Vénézuéliens. Docteur en physique, professeur de mathématiques, il a occupé de nombreux postes à responsabilités depuis la prise de fonctions de son frère, en 1999. Ambassadeur à Cuba en 2004, secrétaire général de la présidence en 2006, ministre de l’Éducation en 2007, avant de succéder à son père, Hugo de los Reyes Chávez, au poste de gouverneur de l’État de Barinas, le fief familial.
Dans l’opposition, mais aussi dans les rangs du parti socialiste (PSUV, au pouvoir), la montée en puissance d’Adán Chávez commence à inquiéter. Face à l’omniprésence de Hugo Chávez, aucune autre personnalité n’arrive à émerger, laissant à penser qu’un Chávez pourrait bien succéder à un autre. Comme à Cuba…
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