Irak – États-Unis : les dollars jouent à cash-cash
Les billets verts se sont volatilisés dans la nature. Après des années de recherches, les Américains n’ont pas retrouvé trace de la moitié de l’aide qu’ils avaient versée à l’Irak en 2004, soit 6,6 milliards de dollars. Désormais, Washington admet qu’il s’agit bel et bien d’un vol – et même « du plus important de l’histoire du pays », a confié Stuart Bowen, l’inspecteur général chargé de la reconstruction en Irak, au Los Angeles Times.
À l’époque, les États-Unis avaient envoyé par avions-cargos quelque 12 milliards de dollars en liasses de 100 dollars, destinés à la reconstruction du pays. Produits de la vente d’or noir irakien dans le cadre du programme onusien « pétrole contre nourriture », ils devaient être restitués à Bagdad après la levée des sanctions.
Si Washington affirme que cet argent – distribué à différents ministères et à des entrepreneurs – « a été de bout en bout sous le contrôle du gouvernement irakien », le L.A. Times, lui, démontre que ce sont les responsables américains qui ont mal supervisé les dépenses, faute de temps ou de personnel. Pour Abdel Basset Turki Saïd, le président du Conseil irakien de la Cour des comptes, les États-Unis sont fautifs. Et les autorités de Bagdad comptent aller en justice pour récupérer les fonds manquants.
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