Côte d’Ivoire : vent de changement à la CIE-Sodeci
En Côte d’Ivoire, deux hommes du sérail ont succèdé à Marcel Zadi Kessy à la tête de la CIE-Sodeci, groupe d’eau et d’électricité.
C’est sans surprise que Marcel Zadi Kessy (« MKZ »), père fondateur de la Compagnie ivoirienne d’électricité (CIE) et de la Société des eaux de Côte d’Ivoire (Sodeci), a démissionné de son poste de président du groupe, filiale du français Bouygues, pour prendre la présidence du Conseil économique et social. Pour sa succession, MKZ a d’abord scindé son poste en deux, avant de coopter des hommes du sérail. Ousmane Diarra et Firmin Ahouné présideront désormais aux destinées de la CIE et de la Sodeci.
Le fondateur a démissionné pour prendre la présidence du Conseil économique et social.
Très lié à MKZ qu’il a rencontré en 1965 en France, Ousmane Diarra, 77 ans, fait partie des administrateurs de la Sodeci depuis 1973 et de la CIE depuis 1990. Diplômé de l’université de Rouen (France), il a débuté sa carrière dans l’administration dans les années 1970, jusqu’à devenir directeur de l’Aménagement du territoire au ministère du Plan en 1988. Sa priorité sera de regagner la confiance des consommateurs, qui protestent contre les factures astronomiques reçues à la fin de la crise postélectorale. Surtout, la CIE devra combler les pertes dues aux affrontements, estimées à plus de 10 milliards de F CFA (15,2 millions d’euros), tout en continuant la remise en état des équipements sans interruption de l’exploitation. Autre chantier : la relance de projets tels que l’extension de la centrale thermique d’Azito et la construction de la quatrième centrale thermique de Vridi.
Un ancien maire
Firmin Ahouné est de son côté l’un des inamovibles administrateurs de la Sodeci. Militant du Parti démocratique de Côte d’Ivoire (PDCI), le septuagénaire est surtout connu des Ivoiriens pour avoir été maire du Plateau de 1995 à 2000. Il va devoir gérer le déficit de 150 millions de mètres cubes d’eau pour la seule ville d’Abidjan (5 millions de personnes) : 60 milliards de F CFA sont nécessaires pour la réalisation des infrastructures. Pour l’ensemble du pays, ce sont 600 milliards de F CFA qui devront être mobilisés au cours des vingt prochaines années.
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