Guinée équatoriale : essor des installations portuaires et du trafic maritime

Le pays développe ses installations et voit croître les volumes de fret échangés. Un bon signe, alors qu’il nourrit des ambitions sous-régionales.

Données du trafic maritime à Malabo et Bata, de 2005 à 2009. © Autorités portuaires équato-guinéennes

Données du trafic maritime à Malabo et Bata, de 2005 à 2009. © Autorités portuaires équato-guinéennes

Publié le 24 juin 2011 Lecture : 2 minutes.

Guinée équatoriale : sur le devant de la scène
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Guinée équatoriale : sur le devant de la scène

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Jour après jour, le paysage portuaire de la Guinée équatoriale se transforme. Une kyrielle de petites installations, dont celles de Cogo et d’Annobón, ont été modernisées et étendues. D’autres sont en voie de construction ou de rénovation à Corisco, Cabo San Juan et Akalayong. La vocation portuaire du pays s’affirme et le trafic augmente. Un bon signe pour un État qui entend, dans ce secteur, se positionner comme un hub sous-régional. En attendant que cet objectif se concrétise, les ports commerciaux de Malabo et de Bata, où d’importants travaux d’extension et de modernisation des infrastructures ont été engagés, voient leur trafic s’accroître.

À l’import, c’est Bata qui a la palme, avec quelque 1 million de tonnes métriques ™ de marchandises en 2009, contre 494 194 tm pour Malabo. Normal, puisque la partie continentale du pays est la plus peuplée et que la plupart des grands chantiers s’y sont déplacés. Or ce sont le matériel et les matériaux de construction, ainsi que les produits chimiques, qui forment l’essentiel du trafic à destination de Bata. Une tendance qui devrait se renforcer au cours des prochaines années avec la construction de la ville nouvelle d’Oyala et de la centrale de Sendjé.

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Hiérarchie modifiée

Jusqu’au début des années 2000, Malabo arrivait en tête du trafic import. Outre les marchandises générales, le port recevait en effet les biens destinés aux chantiers d’infra­structures de l’île de Bioko et aux compagnies pétrolières. La création des ports de logistique pétrolière de Luba et de K5 a fait chuter ce dernier poste de trafic. Malabo ne reçoit plus que les biens de consommation courante et ceux de consommation intermédiaire nécessaires aux entreprises de BTP. Or, les grands travaux touchant à leur fin, ces importations tendent à baisser.

En revanche, chaque port a vu croître les volumes de produits alimentaires, boissons, vêtements et autres produits manufacturés importés. Signe que les revenus, et donc la consommation, des Équato-Guinéens sont en hausse. Et que les expatriés sont plus nombreux. À Bata, les importations de denrées ont ainsi doublé en cinq ans, passant de 45 255 tm en 2005 à 84 860 tm en 2009 pour les aliments et de 16 162 tm à 43 144 tm pour les boissons.

Les exportations reflètent la structure et la dichotomie de l’économie du pays. Ainsi, pétrole oblige, Malabo arrive en tête du trafic export. Ce n’est toutefois pas par son port commercial que les hydrocarbures sont évacués, mais par le port pétrolier. Bata, pour sa part, est le point d’expédition du bois et de quelques produits agricoles (cacao et café). À la suite de la crise internationale de 2008, qui a fortement touché la filière bois, les volumes de grumes exportés ont chuté, passant de 315 323 tm en 2005 à 110 698 en 2008 et 27 673 en 2009. Ils devraient repartir à la hausse, l’exploitation ayant redémarré. Encore limité, le trafic conteneurisé, pour sa part, est appelé à s’accroître avec le développement économique et l’augmentation progressive du niveau de vie.

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