Ruslan Obiang Nsue : « Nous serons prêts pour la CAN 2012 »
À sept mois de la 28e Coupe d’Afrique des nations (CAN), coorganisée avec le Gabon du 21 janvier au 12 février 2012, le fils du président équato-guinéen, qui préside également le Comité d’organisation de la CAN (Cocan) pour la Guinée équatoriale, revient sur les préparatifs de l’événement. Et sur les nouvelles aspirations sportives du pays.
Guinée équatoriale : sur le devant de la scène
Jeune Afrique : Vous avez créé une Fondation pour le sport en Guinée équatoriale. Pouvez-vous nous en dire plus ?
Ruslan Obiang Nsue : Cette fondation, qui est à but non lucratif, a été créée en février dernier pour promouvoir le sport et la culture parmi les jeunes Équato-Guinéens. Cette promotion se fera par l’octroi de bourses à de jeunes sportifs, la création de campus sportifs et l’organisation d’activités culturelles de toutes sortes au niveau local. Notre première action est l’organisation d’un marathon, en juin.
Le budget prévisionnel de la fondation a été fixé à 500 000 euros, un montant que nous pourrons augmenter par la suite. Pour la financer, nous comptons sur des sponsors, en particulier des entreprises établies en Guinée équatoriale auxquelles l’État accordera des facilités fiscales en contrepartie de leur appui financier.
Pourquoi avoir choisi l’Espagne pour présenter votre fondation, en mars ?
L’Espagne était le meilleur endroit, en raison des liens historiques que nous avons avec ce pays et parce que plusieurs de nos athlètes de haut niveau évoluent là-bas. L’Espagne nous accorde beaucoup de facilités dans le domaine sportif, et son secrétaire d’État aux Sports, Jaime Lissavetzky, nous a particulièrement aidés pour faire la promotion du sport. La région de Murcie a aussi joué un grand rôle dans la préparation de notre équipe nationale de football, et nous avons par ailleurs un accord avec le Conseil supérieur des sports du royaume d’Espagne pour la formation de nos joueurs.
Le Français Henri Michel est le nouvel entraîneur de l’équipe nationale de football. Dans quelles autres disciplines la France peut-elle vous appuyer ?
Nous souhaiterions que la France nous assiste dans les disciplines du judo et de l’athlétisme. Nous recherchons des coachs pour entraîner nos joueurs.
Quels sont les sports les plus pratiqués en Guinée équatoriale ?
Outre le football, qui est le plus populaire ici, les disciplines sportives que pratiquent les jeunes sont le basket, l’athlétisme, la boxe et, de plus en plus, le kickboxing. L’engouement pour cette discipline vient du fait que l’un de ses champions, Alejandro Asumu Osa, qui s’entraîne en Espagne, a la double nationalité espagnole et équato-guinéenne. Son palmarès est impressionnant. Il a été sept fois champion d’Espagne dans la catégorie des moins de 71 kg et a remporté le titre de champion d’Afrique des nations dans sa catégorie, à Libreville, en mars dernier.
Dans sept mois se tiendra la 28e édition de la CAN. Êtes-vous prêts ?
Nous serons prêts à temps. Du côté des infrastructures sportives et sanitaires et de la sécurité, il n’y a pas de problème. Il y a toutefois des incertitudes du côté de la capacité d’hébergement, notamment à Bata. Pour faire face à un éventuel déficit de chambres, nous avons entamé des négociations avec une entreprise pour la construction de quatre hôtels démontables (deux de trois étoiles et deux de quatre). Cela permettra de disposer de 250 chambres supplémentaires. Il reste aussi l’option de louer un bateau de croisière.
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Propos recueillis à Malabo par Muriel Devey.
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