Proparco : 2012, une année (encore) très africaine

Proparco a présenté, lundi 10 juin, le bilan de ses interventions pour l’année 2012. Les financements au Sud du Sahara ont bondi de 40%.

Claude Periou dirige l’institution depuis mi 2012. © Bruno Levy/JA

Claude Periou dirige l’institution depuis mi 2012. © Bruno Levy/JA

Publié le 10 juin 2013 Lecture : 3 minutes.

La petit déjeuner de presse, qui se tenait ce lundi 10 juin au siège de Proparco, 151 rue Saint Honoré à Paris, se voulait être un bilan de l’année écoulée et une esquisse des perspectives 2013, pour la filiale de l’Agence française de développement (AFD) dédiée au financement du secteur privé. C’est exactement ce qu’il fut, malgré une assistance peu nombreuse.

Avec 740 millions d’euros de signature et 3,1 milliards d’euros de portefeuille (en hausse de 20% par rapport à 2012), « Proparco a signé une très belle année 2012 et conforte son rôle de financeur responsable du secteur privé dans les pays du Sud », a commenté, satisfait, Claude Périou, le directeur général de Proparco depuis le 12 juillet dernier. Les chiffres sont toutefois légèrement en baisse par rapport aux 865 millions d’euros de signature en 2011 et aux 944 millions de 2010.

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Parmi les différents traits saillants de l’année 2012 mis en avant par le directeur général, on peut citer notamment l’engagement croissant de l’institution dans la lutte contre le changement climatique. 240 millions d’euros et 32% de ses financements, soit une croissance de 40% par rapport à 2011, ont été consacrés à cet objectif en 2012.  Par ailleurs, Proparco a poursuivi le renforcement du portefeuille d’investissements directs en capital. Elle a signé 14 prises de participation directes pour un montant de 62 millions d’euros, ce qui équivaut à une augmentation de 14%.

2012 a vu en outre le retour de l’institution en Outre-mer et le développement de l’activité dans de nouvelles zones géographiques, notamment dans le Caucase (en Géorgie avec la TBC Bank), et en Amérique Latine (au Costa Rica avec Banco Improsa et en Honduras avec Ficohsa).  L’institution intervient désormais aussi dans deux nouveaux pays africains, à savoir la Namibie (Trustco) et le Rwanda (BCRIL). Elle compte désormais plus de 340 clients dans 60 pays.

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Présence renforcée en Afrique

« L’Afrique a toujours été et demeure la priorité de notre institution. En 2012, Proparco lui a consacrée près de 50 % de son activité, principalement dans les secteurs agricoles, financiers et des infrastructures » a affirmé Claude Périou, en soulignant qu’il était à la tête de « la plus africaine des institutions financières de développement bilatérales ». 

2012 marque nettement le renforcement de l’action de Proparco en Afrique subsaharienne. Ses financements dans la région ont atteint plus de 350 millions d’euros, soit une augmentation de près de 40 % par rapport à 2011. La région a concentré au total 47% des signatures de 2012 et constitue désormais 31% du portefeuille total contre 29 % en 2011, confirmant la volonté de « rattrapage » de l’agence dans cette zone. La zone méditerannéeenne, à titre de comparaison, n’a représenté que 20% des signatures en 2012, en raison notamment du contexte des révolutions arabes. Après Abidjan, Lagos, Nairobi, Johannesburg et Douala, Proparco a ouvert, en outre, un bureau à Lagos au Nigeria, portant ainsi au nombre de cinq le nombre de ses réprésentation au sud du Sahara.

Parmi les projets phares de l’année 2012, Claude Périou est revenu notamment sur des investissements en Côte d’Ivoire, en Tunisie, au Rwanda et au Ghana. Citant le prêt de 15 millions pour la modernisation de l’aéroport d’Abidjan en partenariat avec l’ivoirien Aéria, la prise de participation dans l’Ecole supérieure privée d’ingénierie et de technologie (ESPRIT) à Tunis, et le soutien au secteur bancaire rwandais à travers la Banque commerciale du Rwanda. 

L’Afrique subsaharienne restera la zone d’intervention privilégiée pour Proparco en 2013.

Les financements et cofinancements de Proparco en 2012 devraient contribuer à :

– Garantir l’accès à des débouchés de vente à 286 000 producteurs agriculteurs
– Créer ou maintenir 145 000 emplois directs et 295 000 emplois indirects
– Réduire ou éviter les émissions de gaz à effet de serre à hauteur de 1,5 million teq CO2 par an.
– Contribuer aux revenus des États à hauteur de 134 M€ par an
– Permettre l’accès au microcrédit de 610 000 personnes
– Améliorer la performance environnementale et sociale de 29 entreprises et institutions financières.
– Produire une puissance énergétique renouvelable de 831 GW

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