Tunisie : le FMI approuve un plan d’aide de 1,7 milliard de dollars

Le Fonds monétaire international (FMI) a annoncé vendredi avoir approuvé un plan d’aide de 1,7 milliard de dollars en faveur de la Tunisie afin de soutenir la transition engagée depuis la chute du président Ben Ali en janvier 2011.

Depuis le début du Printemps arabe, le FMI a intensifié son action au Maghreb et au Proche-Orient. © Saul Loeb/AFP

Depuis le début du Printemps arabe, le FMI a intensifié son action au Maghreb et au Proche-Orient. © Saul Loeb/AFP

Publié le 8 juin 2013 Lecture : 2 minutes.

Conformément aux pratiques du FMI, les prochaines tranches d’aide ne seront versées qu’à condition que Tunis respecte le programme de réformes élaboré avec le Fonds pour « stabiliser » l’économie, a-t-il ajouté.

« La Tunisie connaît une reprise économique modérée au moment où elle est confrontée à une conjoncture internationale difficile et où elle poursuit sa transition politique », a déclaré Nemat Shafik, directrice générale adjointe du FMI, citée dans le communiqué.

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Minée par l’instabilité politique, des conflits sociaux à répétition et des investissements en berne, la croissance tunisienne est restée insuffisante pour véritablement entamer le chômage endémique dans le pays (17% de la population active environ).

Après une récession en 2011, le produit intérieur brut (PIB) devrait accélérer son rebond entamé en 2012 avec une croissance attendue de 4,0% cette année, selon les projections du Fonds.

Chômage élevé

Selon l’institution de Washington, le pays continue de pâtir de « disparités économiques et sociales généralisées » et d’un chômage des jeunes « élevé ».

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« Répondre à ces problèmes en pleine transition politique reste difficile », admet le Fonds. A la mi-mai, le pays avait été le théâtre de violents affrontements à Tunis après l’annulation d’un congrès salafiste par le gouvernement dirigé par le parti islamiste d’Ennahda.

Après ces nouvelles tensions, l’agence de notation financière Moody’s avait abaissé d’un cran la note de la dette du gouvernement tunisien à Ba2 assortie d’une perspective négative, arguant de « l’incertitude politique persistante ».

Depuis l’éclosion du printemps arabe, le FMI a intensifié son action au Proche et Moyen-Orient en prêtant assistance au Maroc et à la Jordanie ou en offrant son aide technique à la Libye.

Des négociations sur un plan d’aide sont également en cours depuis plusieurs mois avec l’Egypte mais elles butent sur l’instabilité politique au Caire.

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