Libye : la dernière garde de Kadhafi, un cercle très restreint

Ils ne se comptent plus que sur les doigts d’une main. Au fil des semaines, l’entourage du numéro un libyen s’est totalement délité. On le comprend : il y a péril sous la tente !

Le colonnel Mouammar Kaddafi est de plus en plus isolé en Libye. © Gianluigi Guercia/AFP

Le colonnel Mouammar Kaddafi est de plus en plus isolé en Libye. © Gianluigi Guercia/AFP

Publié le 4 juin 2011 Lecture : 2 minutes.

Washington, Londres, Paris et Rome ont fait état, au mois de mai, de nouvelles défections dans l’entourage de Kadhafi. Sans toutefois divulguer l’identité des intéressés, pour des raisons tenant à la sécurité de leurs familles.

À l’évidence, l’entourage du « Guide » rétrécit comme peau de chagrin autour du noyau formé par ses enfants, dont les plus impliqués dans les opérations militaires sont Seif el-Islam, Khamis et Moatassem. Parmi les membres du cercle rapproché vus en sa compagnie jusqu’à la mi-mai figurent : Baghdadi Mahmoudi, le Premier ministre, qui arbore désormais une barbe blanche et souffre de troubles de l’élocution ; Abou Zeid Dorda, le chef de la sécurité extérieure ; Béchir Salah, patron de la Libyan Investment Authority; quelques caciques des comités révolutionnaires ; Saïd Hafiana, ancien ambassadeur à Paris ; l’ex-porte-parole, Jomaa Aboulkheir, et son successeur, Moussa Ibrahim, qui ruisselle de sueur chaque fois qu’il s’adresse à la presse internationale.

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Mystère. Aux Affaires étrangères, et après la défection de Moussa Koussa, c’est Abdelati el-Obeidi qui dirige la diplomatie, épaulé par Khaled Kaïm. Chokri Ghanem, ex-Premier ministre et ex-patron de la Compagnie nationale pétrolière (NOC), n’est plus en Libye depuis la mi-mai. Le 1er juin, à Rome, il a annoncé qu’il rejoignait la rébellion. Voyageant entre Vienne et Doha, il laisse encore planer le mystère sur sa présence à la prochaine réunion de l’Opep, dans la capitale autrichienne, le 8 juin.

Marginalisé. Des quatre compagnons encore en vie sur les douze qui avaient participé au coup d’État de 1969, dont Kadhafi, un seul semble encore soutenir activement le « Guide ». Il s’agit du général Khouildi Hamidi, longtemps patron des renseignements militaires et qui jouissait d’une retraite dorée. Beau-père d’un fils Kadhafi, Saadi, il supervise la brigade basée à Sorman, sa ville natale (Ouest), commandée par son fils, Khaled. Cette brigade a réprimé les révoltes de Zaouia, Sabratha et du Djebel el-Gharbi. Ministre de la Défense sur le papier, le général Aboubakr Younes Jaber est marginalisé. Ce sont Kadhafi, ses fils et des généraux de sa tribu comme Hassan el-Kebir qui dirigent les forces armées. Le général Moustapha Kharroubi et le commandant Abdessalam Jalloud, ancien numéro deux du régime limogé en 1993, restent cloîtrés chez eux.

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