UPM : Et si c’était lui ?

Sauf surprise de dernière minute, le Marocain Youssef Amrani devrait être désigné secrétaire général de l’Union pour la Méditerranée.

Publié le 22 mai 2011 Lecture : 2 minutes.

Les hauts fonctionnaires représentant les quarante-trois États membres de l’Union pour la Méditerranée (UPM) doivent se réunir le 25 mai à Barcelone (Espagne) pour examiner les éventuelles candidatures au poste de secrétaire général de l’organisation, vacant depuis la démission, en janvier, du Jordanien Ahmad Massa’deh.

Seul candidat déclaré jusqu’ici, le Marocain Youssef Amrani a été présenté par son pays en marge de la réunion extraordinaire du Conseil de la Ligue arabe, le 15 mai au Caire. « C’est un diplomate chevronné, explique un ambassadeur d’un pays de la rive Sud. Il est très apprécié dans toute la région, même de ses pairs algériens avec qui les discussions ne sont pas toujours faciles en raison des divergences politiques. »

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Actuellement secrétaire général du ministère marocain des Affaires étrangères (MAE), cet homme de réseau, qui maîtrise parfaitement les dossiers (processus euroméditerranéen, coopération en Afrique du Nord, migrations, énergie…), passe pour un interlocuteur incontournable. « Qui ne connaît pas M. Amrani au Quai d’Orsay ? » confirme un diplomate français.

Youssef Amrani est né à Tanger en 1953 et y a passé son enfance. « De cette ville chatoyante et trépidante, il a conservé certains traits : une culture raffinée, une maîtrise parfaite des langues latines à côté de l’arabe, le goût du dialogue et de la confrontation pacifique des idées. Il en a aussi conservé la chaleur, la volubilité et le dynamisme – certains diraient l’insaisissabilité », expliquait Jean-François Thibault, l’ancien ambassadeur de France au Maroc, en lui remettant la Légion d’honneur en 2007.

Fuseaux horaires

Toujours entre deux avions, trois conférences et quatre fuseaux horaires, Amrani a débuté sa carrière à l’âge de 25 ans. Diplômé d’une licence d’économie et d’un master en management de l’Université de Boston (États-Unis), il intègre le ministère marocain des Affaires étrangères comme attaché de cabinet. En 1984, il est directeur de département au Centre islamique pour le développement du commerce, puis revient au ministère en 1989 comme chef de cabinet au secrétariat d’État chargé de l’Union du Maghreb arabe. Il est ensuite nommé consul général à Barcelone, puis successivement ambassadeur en Colombie, au Chili et au Mexique. De retour à Rabat en 2003, il est promu directeur des relations bilatérales du MAE avant d’en devenir le secrétaire général en novembre 2008. Sauf surprise de dernière minute, il devrait prochainement poser ses valises au siège de l’UPM, à Barcelone.

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