Football : le Gabon, à pas comptés vers la CAN 2012

À huit mois de la 28e Coupe d’Afrique des nations, le pays s’active pour livrer les chantiers dans les délais. Et faire place nette.

Le stade de l’Amitié-sino-gabonaise, à Angondjé, près de Libreville. © Tipahaine Saint Criq pour J.A.

Le stade de l’Amitié-sino-gabonaise, à Angondjé, près de Libreville. © Tipahaine Saint Criq pour J.A.

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Publié le 1 juin 2011 Lecture : 2 minutes.

À la poursuite du Gabon vert
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À la poursuite du Gabon vert

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C’est une course contre la montre que Libreville s’interdit de perdre. En dépit des inquiétudes liées au retard enregistré dans les préparatifs de la compétition, le Gabon devra être fin prêt en janvier 2012 pour accueillir la 28e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football, qu’il coorganise avec la Guinée équatoriale. Si le défi est de livrer les infrastructures à temps, il s’agit aussi de les mettre en cohérence avec la politique de développement durable.

Le cœur du pays bat à la cadence des chantiers. Les plus importants concernent le stade de l’Amitié-sino-gabonaise d’Angondjé et le stade omnisports Omar-Bongo, à Libreville, qui devrait abriter la finale de la compétition. Deux hôtels pavillonnaires de cinquante chambres chacun sont également en cours de réalisation, ainsi que des échangeurs, qui permettront de décongestionner la circulation dans la capitale.

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Dans le Haut-Ogooué (Sud-Est), outre la construction du stade de la Rénovation à Franceville, du stade d’entraînement de Moanda et du village sportif de Bongoville, les autorités ont décidé d’accélérer l’implantation de transports en commun. De son côté, la Société d’exploitation du Transgabonais (Setrag) a annoncé début mai qu’elle allait investir 20 milliards de F CFA (près de 30,5 millions d’euros) dans l’achat de six locomotives et de dix rames de voyageurs.

Salubrité

L’objectif est aussi d’offrir un environnement salubre aux délégations étrangères qui fouleront le sol gabonais. Construite par l’électricien israélien Telemenia à Alénakiri, dans la commune d’Owendo, au sud de Libreville, une centrale thermique d’une capacité de 35 MW est prête à produire une « énergie propre » (générée par deux moteurs fonctionnant au gaz naturel) pour alimenter les nouveaux quartiers de la capitale et la future Zone économique spéciale de Nkok. Une seconde phase est d’ores et déjà envisagée, qui portera la puissance installée de la centrale à 70 MW. Et permettra d’attendre la construction de nouveaux complexes hydroélectriques.

L’État a également consacré une enveloppe de 800 millions de F CFA au financement d’une opération d’assainissement urbain dans la capitale. Le curage des caniveaux a déjà commencé, de même que le nettoyage des drains et l’élimination des mauvaises herbes. La mairie de Libreville a reçu 94 millions de F CFA pour financer l’enlèvement des épaves de voitures, ainsi que la capture ou l’élimination des animaux errants.

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Sur les seize équipes qui participeront à la CAN 2012, huit seront accueillies par la Guinée équatoriale et huit par le Gabon. Ces dernières seront réparties dans les deux villes d’accueil du pays, Libreville et Franceville, tout comme les milliers de supporteurs : 80 000 personnes sont attendues. Un autre défi sera de limiter l’impact environnemental de cette affluence.

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