France : Romarin Billong, du foot à la finance

L’ancien international camerounais s’est reconverti dans la gestion de fortunes.

Romarin Billong est devenu gestionnaire de fortunes. © D.R.

Romarin Billong est devenu gestionnaire de fortunes. © D.R.

Alexis Billebault

Publié le 25 mai 2011 Lecture : 1 minute.

Grâce son DESS de contrôle de gestion et son mastère de gestion de patrimoine, Romarin Billong (40 ans) a un cursus étonnant pour un ancien footballeur professionnel. L’ex-international camerounais (16 sélections), qui a joué à Lyon, Saint-Étienne et Nancy, a entamé ses études alors qu’il était au centre de formation de l’OL. Neuf ans après la fin de sa carrière, en 2002, il reste en contact avec son ancien milieu. « Il fallait que je travaille, je n’avais pas assez d’argent pour vivre de mes rentes. »

À la fin de ses études, deux solutions s’offrent à lui : gérant de portefeuilles ou gérant de fortunes. Il choisit la seconde et intègre un grand établissement bancaire. Son profil atypique séduit ses employeurs, désireux d’attirer des footballeurs fortunés. « J’ai travaillé avec certains d’entre eux, mais je suis avant tout généraliste », précise-t-il. Dans cette grande banque française, qu’il a quittée récemment pour fonder avec deux associés sa propre structure (Financière Diocles), Billong avait imaginé un club d’entrepreneurs férus de sport. « L’idée était d’évoquer avec des joueurs en activité le thème de leur reconversion, en les mettant en relation avec des décideurs, si possible après un match, dans un cadre convivial. »

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La plupart des footballeurs investissent dans l’immobilier et les assurances vie, mais certains souhaitent explorer d’autres pistes. C’est le cas du Malien Cédric Kanté (Panathinaïkos Athènes), qui envisage de consacrer quelques dizaines de milliers d’euros à la création d’entreprises dans les banlieues françaises. « Les footballeurs sont volontiers dépensiers, mais restent prudents, commente Billong. Ils s’orientent donc vers des placements sûrs. Investir dans la création d’une entreprise, où les risques sont importants, où l’argent est immobilisé et où analyser le projet est complexe, très peu sont prêts à franchir le pas. » Avec la structure qu’il a créée, il souhaite à présent élargir ses activités : « On va faire du family office, prendre complètement en charge nos clients, y compris dans leurs relations avec l’administration ou les avocats. »

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