Médias : la situation d’Africa n° 1 s’aggrave
La radio Africa n° 1 n’est plus diffusée sur le continent. En cause : l’actionnaire majoritaire LJBC, qui ne peut plus honorer ses engagements en raison de la crise libyenne. Explications.
Depuis deux semaines, Africa no 1 a cessé d’émettre sur le continent. Son signal a été une nouvelle fois suspendu par l’opérateur satellite Eutelsat, auquel la radio internationale gabonaise doit environ 200 millions de F CFA (environ 300 000 euros) de factures et de pénalités. La station continue cependant à être diffusée en Île-de-France.
Africa n° 1 a été créée en 1981 par l’État gabonais, avec la participation d’un holding français, Sofirad, et d’investisseurs privés. Depuis 2006, elle est entrée dans une phase de restructuration marquée par l’arrivée de la Libyan Jamahiriya Broadcasting Corporation (LJBC), désormais actionnaire principal à hauteur de 52 %, alors que le Gabon détient 35 % des parts, le reste revenant à des privés.
Le 4 mai, le conseil d’administration de l’entreprise s’est réuni à Libreville. Selon le compte rendu qui a été fait au personnel, LJBC, organisme dépendant du gouvernement libyen, n’est plus en mesure d’honorer ses engagements. Raison invoquée : la guerre en Libye rend toute transaction financière avec l’extérieur impossible. L’État gabonais a promis de payer son dû à Eutelsat, afin que « les émissions reprennent dans les prochains jours », confie un cadre de la radio.
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