Mobilité : Rimbo, la star des transports au Niger
Le transport de passagers par la route est l’un des secteurs les plus rentables pour l’investissement privé. Une dizaine de compagnies se partagent le marché.
Niger : démocratie, le grand retour ?
Libéralisé depuis le plan d’ajustement structurel du Fonds monétaire international (FMI) en 1997, le secteur des transports au Niger est aujourd’hui entièrement privatisé. Les 15,7 millions de Nigériens ne sont pas de grands voyageurs mais, dans un pays enclavé dont la superficie est équivalente à plus de deux fois celle de la France, le transport de passagers par la route s’est révélé l’un des secteurs les plus rentables pour l’investissement privé. Une dizaine de sociétés s’y sont développées.
Symbole de cette réussite : Rimbo Transport Voyageurs (RTV). Créé en 2003 par Rissa Ali Mohamed, un jeune entrepreneur de 42 ans, RTV dispose d’une flotte de 63 bus (dont la moyenne d’âge est de trois ans) et d’un effectif de 525 agents (chauffeurs, mécaniciens, receveurs), pour une masse salariale de 520 millions de F CFA (près de 793 000 euros). À partir de Niamey, la compagnie dessert les plus grandes villes du pays (Maradi, Zinder, Dosso, Konni, Agadez, Tahoua et Diffa, par ordre décroissant du nombre de voyageurs) et les capitales de la sous-région (Cotonou, Ouagadougou, Lomé, Bamako et Dakar).
En progression
« Les dessertes intérieures ont enregistré quelque 3 millions de voyageurs en 2010, précise Abderahmane Boudjoumou, directeur général de RTV, et près de 400 000 pour les destinations internationales. C’est un trafic en constante progression, d’où notre volonté d’agrandir la flotte et d’acquérir cette année 19 nouveaux cars de luxe pour un montant de 3,5 milliards de F CFA. » La moitié de ces acquisitions se fera sur fonds propres, le reste étant financé par les banques de la place. « Nous avons pu grandir grâce aux allègements fiscaux prévus par le code de l’investissement, précise Boudjoumou, mais avec plus de 750 millions de F CFA versés au Trésor public au titre de la fiscalité, nous demeurons l’un des plus gros contribuables de notre secteur. »
La société dispose d’une plateforme de maintenance d’une superficie de 4 500 m2 dotée de moyens modernes pour l’entretien des bus, et elle a également sa propre gare routière, au Plateau, qui s’anime aux alentours de 20 heures, lorsqu’arrivent les bus desservant Niamey, ainsi qu’à l’aurore, au moment des départs vers les villes de l’intérieur et les capitales sous-régionales.
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