Francs-maçons : faire son « coming out » ou non
Ces francs-maçons qui vous gouvernent
« Une fois, j’ai regardé avec ma mère et ma sœur un documentaire sur les francs-maçons. Quand j’ai entendu leurs commentaires, j’étais glacé », confie un jeune cadre malien initié au Grand Orient, catastrophé à l’idée que sa famille puisse découvrir son secret. La question du « coming out » des francs-maçons est délicate.
Au-delà de la crainte des jugements définitifs et de la mise en quarantaine sociale, certains rappellent les persécutions dont les francs-maçons ont été victimes dans nombre de pays africains. En Guinée, Sékou Touré évoque, en 1961, une conjuration dans laquelle seraient impliquées « des cellules maçonniques ». En Côte d’Ivoire, les « frères » Jean Konan Banny, Jean-Baptiste Mockey, Kacou Aoulou et Amadou Thiam sont arrêtés dans le cadre du « complot du chat noir » en 1963. L’année suivante, c’est Ernest Boka qui est « suicidé ».
Certaines obédiences brûlent en tout cas de sortir du bois. Grand maître de la Grande Loge unie du Cameroun, Denis Bouallo a organisé, le 25 mars, une conférence publique « dans le but de [se] faire connaître, d’être attractifs, visibles et lisibles ».
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