RDC : fin du procès Chebeya

Publié le 6 avril 2011 Lecture : 1 minute.

Qui a tué Floribert Chebeya ? Le procès des assassins présumés du directeur exécutif de la Voix des sans-voix (VSV) devait se terminer le 28 mars et la décision être connue dans la foulée. Il s’est ouvert le 12 novembre au tribunal militaire de La Gombe, dans le centre de Kinshasa. Mais la salle de 40 m2 ne pouvant accueillir le public venu en masse, il a été suspendu le jour même pour reprendre le 3 décembre, à la prison centrale de Makala.

C’est dans ce décor insolite qu’ont comparu, pendant près de quatre mois, cinq des huit prévenus – trois sont en fuite. En uniforme, car tous appartiennent à la police et à l’armée. Parmi eux, le chef adjoint de l’Inspection générale de la police nationale, le colonel Daniel Mukalay. Mais pour les parties civiles, constituées des familles de Floribert Chebeya et de son chauffeur, disparu lui aussi, ainsi que de la VSV, il aura manqué un grand absent sur le banc des accusés : John Numbi, inspecteur général de la police nationale. Son grade de général l’empêchant d’être jugé par un simple tribunal militaire, les parties civiles ont demandé son renvoi devant la Haute Cour militaire. En vain. Ce bras droit du président Joseph Kabila n’aura été entendu que comme témoin.

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C’est pourtant à son bureau qu’était convoqué Floribert Chebeya le 1er juin 2010. Il ne reviendra jamais de son rendez-vous. Son corps sera retrouvé sur la banquette arrière de sa voiture, le 2 juin à l’aube. Il ne portait aucune trace de coups.

Selon un avocat des parties civiles, « l’enquête comporte des insuffisances manifestes ». Les bandes de la caméra postée à l’entrée des locaux de l’Inspection générale de la police nationale n’ont ainsi pas été versées au dossier.

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