Pêche sénégalaise : un secteur en souffrance

Jeunes pêcheurs sénégalais arborant un bandeau rouge pour exprimer leur mécontentement. © AFP

Jeunes pêcheurs sénégalais arborant un bandeau rouge pour exprimer leur mécontentement. © AFP

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Publié le 4 avril 2011 Lecture : 1 minute.

Le Sénégal peut-il bousculer ses concurrents ?
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Le Sénégal peut-il bousculer ses concurrents ?

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Symptôme d’un secteur en souffrance, il ne reste que trois conserveries de pêche au Sénégal, après la fermeture d’Interco puis des Pêcheries frigorifiques. Et, alors que 68 entreprises sont encore agréées à l’exportation de poissons frais vers l’Union européenne (principal client du Sénégal), aucune « ne fonctionne à plus de 35 % de sa capacité », estime Ibrahima Badio, directeur de la production des Conserveries de Dakar (Condak). Difficultés d’accès à la ressource, problèmes de financements et d’expertise pour faire émerger des armateurs réellement sénégalais (et non des étrangers opérant sous licence sénégalaise), délivrance de licences et de quotas sans prise en compte des stocks disponibles…

La pêche sénégalaise, qui dépend à 89 % du savoir-faire artisanal, ne fait plus recette. La baisse régulière de la production dans la première moitié des années 2000 a toutefois été enrayée. En 2010, les quantités pêchées atteignent un peu moins de 450 000 tonnes (+ 2 % par rapport à 2009). L’année écoulée est aussi un bon cru pour le chiffre d’affaires, en hausse de 60 % par rapport à 2008 (grâce à la croissance des ventes de poulpe, un produit à haute valeur ajoutée), à 165 milliards de F CFA (251,5 millions d’euros).

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