Algérie : la course pour 2014

Les velléités du Front de libération nationale (FLN, ancien parti unique) exprimées, en décembre 2010, par son secrétaire général, Abdelaziz Belkhadem, d’investir Abdelaziz Bouteflika pour la prochaine présidentielle algérienne prévue en 2014 sont à présent compromises. L’agitation chez les voisins et la brutale intrusion de la jeunesse algérienne dans le débat politique ont changé la donne. Outre l’ancien Premier ministre, Ali Benflis, qui est indéniablement appelé à jouer un rôle malgré son éviction du FLN et son entrée en dissidence, voici quelques autres successeurs putatifs. En tout cas, ceux dont on parle…

Publié le 22 mars 2011 Lecture : 1 minute.

Abderrezak Mokri

Etoile montante des Frères musulmans, cet universitaire de 45 ans, ancien président du groupe parlementaire du Mouvement de la société pour la paix (MSP, membre de l’alliance présidentielle), s’est distingué en s’associant aux tentatives de marche revendiquant le changement politique en Algérie. Surfant sur les succès de l’AKP en Turquie, il pourrait réunir les suffrages de l’électorat islamiste et conservateur. Avantages : sa jeunesse et sa virginité politique. Handicap : l’investiture de son parti est loin d’être acquise.

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Louisa Hanoune

A 56 ans, la secrétaire générale du Parti des travailleurs (PT) est plus proche du nationalisme ombrageux et souverainiste que du trotskisme. Face à la déliquescence de l’appareil du FLN, son discours populiste pourrait séduire l’électorat nationaliste. Avantage : elle appartient à une génération marginalisée par la précédente. Handicap : l’Algérie ne semble pas prête à élire une femme à la présidence de la République.

Ahmed Ouyahia

Jeune loup au sein de la mouvance nationaliste, énarque et charismatique, l’actuel Prelier ministre, 58 ans, dirige le Rassemblement national démocratique (RND), deuxième force politique du pays. Sa longue collaboration avec Bouteflika lui vaut d’être présenté comme le candidat de la continuité. Avantage : il jouit de la confiance d’un important électeur, l’armée. Handicap : il bat tous les records d’impopularité.

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Mouloud Hamrouche

Incarnation de l’aile réformatrice au sein du FLN, le nom de l’ancien Premier ministrede Chadli Bendjedid, 68 ans, est évoqué à chaque élection présidentielle depuis une vingtaine d’années. En perdition, le FLN pourrait rappeler son ex-enfant terrible pour sauver les meubles en 2014. Avantage : une brutale rupture avec le système qu’il a longuement servi. Handicap : il appartient à la génération censée transmettre le pouvoir aux jeunes.

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