Mémoires d’une jeune Marocaine révoltée

Publié le 9 mars 2011 Lecture : 1 minute.

La Cruche cassée, de la Marocaine Hayat El Yamani, emprunte son nom à un vieux conte oriental. Il y est question d’isolement, de féminité, et de paroles libératrices confiées à une cruche faute d’oreilles compatissantes. Cette fable ancestrale sert à la fois d’introduction et de grille de lecture au récit moderne de perte, de deuil et de quête identitaire au féminin que propose Hayat El Yamani.

L’histoire est racontée du point de vue de son héroïne Dounia, revenue au village pour assister aux funérailles de sa grand-mère maternelle. Mariée à l’âge de 13 ans, veuve à 30, Yemma qui avait élevé seule ses sept enfants, était un point d’ancrage pour ses enfants et ses petits-enfants réunis autour de sa chambre mortuaire.

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Dounia, pour sa part, se souvient d’une autre femme, d’une femme révoltée contre la société et ses lois patriarcales. Un peu comme la cruche de la fable, la jeune Dounia avait recueilli les souvenirs, les réflexions et les colères de l’aïeule. Ces propos, qu’elle se remémore pendant les cinq jours que durent les rituels funéraires, lui permettent de mettre en perspective la liberté dont jouit sa génération et de jeter un regard décalé sur la famille et les querelles d’héritage qui pointent déjà à l’horizon.

Hayat El Yamani s’est fait connaître en publiant en 2009 Rêve d’envol, un récit remarquable d’assurance et de vérité sociale. La Cruche cassée est le premier roman de l’écrivaine, publié une première fois en 2003. Il y a dans ces pages la promesse d’une voix originale, aux inflexions féministes.

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