Des médias panafricains sans patron
Kaddafi : l’Afrique entre peur et soulagement
« Arrêt momentané du fil arabe, en raison des difficultés d’accès à internet à Tripoli. » Ce message, qui barre la page d’accueil du site internet de l’Agence panafricaine de presse (Panapress, dont le service arabe est basé dans la capitale libyenne), pourrait bien durer une bonne semaine, selon le directeur général, Babacar Fall, joint par Jeune Afrique à Dakar. Il reconnaît des « répercussions », mais relativise leur portée. « À chaque crise dans un pays africain, nous perdons des clients », admet-il. Dans le cas de la Libye, Babacar Fall se veut serein. Le patron de Panapress ne redoute pas l’éventualité d’un changement d’interlocuteur, dans l’hypothèse d’un départ de Kadhafi. « Nous espérons que la raison prévaudra », soupire-t-il tout de même. Car si le régime de Tripoli est balayé, nul ne peut jurer du sort que les nouvelles autorités feraient au « gros » paquet d’actions acquis par la Libye dans le capital de l’agence – Babacar Fall refuse d’en révéler la hauteur.
À Libreville, où la Libyan Jamahiriya Broadcasting est actionnaire à 52 % du capital d’Africa n°1, le personnel s’inquiète de la capacité de la radio à payer les salaires du mois de mars. En janvier, l’administrateur-directeur général libyen, Elbashir Abubaker, avait essayé d’obtenir du Libya Africa Portfolio le paiement du solde des fonds prévus dans le plan d’investissement. De retour au Gabon, il n’a pas informé les salariés de l’issue de sa mission. Alors que Libreville n’a jusqu’à présent pas versé sa part, l’entreprise, en difficulté, craint une défection de la partie libyenne.
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