Libye : Obama, la Suisse et le terrorisme

Publié le 16 mars 2011 Lecture : 1 minute.

Kaddafi : l’Afrique entre peur et soulagement
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Kaddafi : l’Afrique entre peur et soulagement

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Un câble diplomatique américain de 2009 révélé par WikiLeaks témoigne de la lecture géopolitique à la fois pertinente et intéressée de Kadhafi… et d’un certain grain de folie. En mai 2009, il reçoit le général Ward, à la tête d’Africom (commandement militaire américain dédié à l’Afrique, créé en octobre 2008). L’idée est de favoriser l’africanisation de la sécurité du continent, et Kadhafi propose ce jour-là de créer une sorte de ministère de la Défense panafricain. Il rappelle au général Ward que la présence militaire américaine aurait alimenté les tentations djihadistes et se déclare désormais prêt à coopérer. D’autant que le « Guide » a identifié, affirme-t-il, les deux sources majeures du terrorisme mondial : le wahhabisme et… la Suisse.

À l’époque, le contentieux bilatéral est lourd, depuis que Berne a arrêté le fils Kadhafi, Hannibal, pour maltraitance, en juillet 2008. Mais l’existence en Suisse de comptes bancaires de riches Saoudiens soupçonnés de financer Al-Qaïda est une rumeur bien plus ancienne et qui ne taraude pas que le « Guide ». Maintenant que le « changement » est arrivé aux États-Unis, avec l’élection de Barack Obama, « nous ne disons plus, dès qu’une guerre éclate en Afrique, que c’est un complot américain », rit-il. Glissant au général Ward qu’il est dans l’intérêt de Washington d’avoir une politique plus favorable aux Palestiniens, il se propose de mener une médiation au Proche-Orient.

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