Andry Rajoelina, un TGV blindé contre la bombe

Publié le 10 mars 2011 Lecture : 1 minute.

Tout va très vite avec Andry Rajoelina (alias TGV), y compris ses cortèges. C’est peut-être ce qui l’a sauvé, au soir du 3 mars. Alors qu’il regagnait son domicile, le président de la Haute Autorité de la transition (HAT) aurait échappé de peu à un attentat.

Il est aux alentours de 19 h 30 lorsque la Mercedes qui les transporte lui et son aide de camp, et qui s’était engagée sur une voie rapide d’Antananarivo, la capitale, est soufflée par une explosion à proximité d’un ralentisseur. L’arrière de la berline blindée est soulevé, mais le véhicule parvient à poursuivre sa route. Camille Vital, le Premier ministre, croit en la thèse d’un attentat. Des membres de la HAT y voient l’œuvre de l’opposition.

la suite après cette publicité

La nouvelle réveille de vieux souvenirs dans la capitale. En juillet 2009, lorsque la tension était à son comble après la fuite de Marc Ravalomanana, plusieurs bombes artisanales avaient explosé dans des lieux publics de Tana. La HAT avait accusé l’opposition d’avoir commandité ces attentats.

Cet incident coïncide avec un regain de tension. Alors qu’en janvier les différentes mouvances semblaient proches d’un accord, elles sont aujourd’hui revenues au point de départ. Le 2 mars, la majorité de la classe politique s’est entendue sur une feuille de route de sortie de crise favorable à Rajoelina, qui prévoit le couplage des élections présidentielle et législatives en septembre. Dans le même temps, les trois mouvances des anciens présidents (Ratsiraka, Ravalomanana et Zafy) ont appelé, dans une déclaration au ton martial, à la mise en place d’une nouvelle transition sans Rajoelina. À l’approche de l’anniversaire de sa prise de pouvoir, le 17 mars 2009, les opposants rappellent qu’à l’origine la transition ne devait pas durer plus de deux ans.

La Matinale.

Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.

Image

La rédaction vous recommande

Au centre, le chef de l’État malgache et son épouse, Mialy, le 11 décembre. © Direction de la communication à la présidence de la HAT.

« TGV », la voie royale ?

Contenus partenaires