France-Libye : Tracfin aux trousses des Kadhafi

Alors que la France et la Grande-Bretagne se sont prononcées en faveur de « frappes ciblées » contre les forces de Mouammar Kadhafi, les opérations financières de ce dernier et de sa famille font l’objet d’une surveillance accrue des autorités françaises.

Mohammed, l’aîné des fils Kaddafi, étrangement absent de la « liste noire » de Tracfin. © Mahmud Turkia / AFP

Mohammed, l’aîné des fils Kaddafi, étrangement absent de la « liste noire » de Tracfin. © Mahmud Turkia / AFP

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Publié le 11 mars 2011 Lecture : 1 minute.

Tracfin, la cellule antiblanchiment du ministère français des Finances, s’intéresse à la famille Kadhafi, bien occupée à réprimer son propre peuple. Le 1er mars, elle a transmis aux banques françaises un « message d’alerte » du type de ceux émis récemment à propos des familles Moubarak, Ben Ali et Trabelsi. Ce message stipule que doit lui être impérativement signalée « toute opération impliquant un membre de la famille Kadhafi, ou une ou plusieurs PPE [personnalité politiquement exposée, NDLR] en lien avec cette famille ».

Cette mesure de surveillance renforcée concerne tous les types de transactions, « particulièrement vers les pays non coopératifs », ainsi que les retraits en numéraire et les achats-ventes d’or. Elle vise « Kadhafi Mouammar Mohammed Abu Minyar, né en 1942 à Syrte, Guide de la Révolution, commandant suprême des forces armées ; Kadhafi Seif el-Islam, n° de passeport B014995, né le 25 juin 1972 à Tripoli, directeur de la Fondation Kadhafi ; Kadhafi Hannibal Mouammar, n° de passeport B002210, né le 20 septembre 1975 à Tripoli ; Kadhafi Mootassem, né en 1976 à Tripoli, conseiller pour la sécurité nationale ; Kadhafi Khamis Mouammar, né en 1978 à Tripoli ». Curieusement, l’aîné, Mohammed, propriétaire des deux opérateurs téléphoniques libyens, ne figure pas sur cette liste. Un oubli ?

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