Manoeuvres autour de Bell-Bénin

Julien_Clemencot

Publié le 23 février 2011 Lecture : 1 minute.

Arrivé à Paris le 17 février pour négocier les derniers détails de la vente de Bell-Bénin (quatrième opérateur du pays avec 1 million d’abonnés), son PDG Issa Salifou devrait annoncer sous peu le nom de l’acquéreur. En lice : Maroc Télécom et France Télécom. Le montant de la transaction devrait avoisiner 50 millions d’euros, l’homme d’affaires conservant une minorité de blocage de 33 %. Un dénouement inattendu il y a encore quelques semaines, quand les autorités voulaient le forcer à céder sa société dans un lot incluant Bénin Télécoms. Cette manœuvre, en fusionnant les deux opérateurs, permettait d’augmenter la valorisation de l’entreprise publique et de réduire à quatre le nombre d’acteurs sur le marché du mobile.

Nul doute que l’homme d’affaires, également candidat à la prochaine élection présidentielle, a su monnayer chèrement sa liberté. C’est désormais lui qui, en prenant l’initiative, fait figure de faiseur de rois des télécoms. Quel que soit son choix, Boni Yayi, qui n’a pas encore confirmé Maroc Télécom dans son statut d’acquéreur définitif de l’opérateur public, pourrait en effet être tenté de faire son maximum pour que Bell-Bénin et Bénin Télécoms finissent in fine dans les mêmes mains. Reste que, contrairement au groupe chérifien, France Télécom ne semblait pas, encore récemment, convaincu de l’intérêt d’un « package » regroupant les deux opérateurs.

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