Manoeuvres autour de Bell-Bénin
Arrivé à Paris le 17 février pour négocier les derniers détails de la vente de Bell-Bénin (quatrième opérateur du pays avec 1 million d’abonnés), son PDG Issa Salifou devrait annoncer sous peu le nom de l’acquéreur. En lice : Maroc Télécom et France Télécom. Le montant de la transaction devrait avoisiner 50 millions d’euros, l’homme d’affaires conservant une minorité de blocage de 33 %. Un dénouement inattendu il y a encore quelques semaines, quand les autorités voulaient le forcer à céder sa société dans un lot incluant Bénin Télécoms. Cette manœuvre, en fusionnant les deux opérateurs, permettait d’augmenter la valorisation de l’entreprise publique et de réduire à quatre le nombre d’acteurs sur le marché du mobile.
Nul doute que l’homme d’affaires, également candidat à la prochaine élection présidentielle, a su monnayer chèrement sa liberté. C’est désormais lui qui, en prenant l’initiative, fait figure de faiseur de rois des télécoms. Quel que soit son choix, Boni Yayi, qui n’a pas encore confirmé Maroc Télécom dans son statut d’acquéreur définitif de l’opérateur public, pourrait en effet être tenté de faire son maximum pour que Bell-Bénin et Bénin Télécoms finissent in fine dans les mêmes mains. Reste que, contrairement au groupe chérifien, France Télécom ne semblait pas, encore récemment, convaincu de l’intérêt d’un « package » regroupant les deux opérateurs.
La Matinale.
Chaque matin, recevez les 10 informations clés de l’actualité africaine.
Consultez notre politique de gestion des données personnelles
Les plus lus
- Sextapes et argent public : les Obiang pris dans l’ouragan Bello
- Burkina Faso : entre Ibrahim Traoré et les miniers, une guerre de tranchées à l’ho...
- Guinée : ce que l’on sait de la mystérieuse disparition de Saadou Nimaga
- Sécurité présidentielle au Cameroun : Dieudonné Evina Ndo, une ascension programmé...
- Ilham Aliyev, l’autocrate qui veut « dégager » la France d’Afrique