Timide africanisation des cadres miniers
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Les patrons noirs de sociétés minières sont encore rares, les cadres blancs ultramajoritaires. Le magnat sud-africain des mines Patrice Motsepe, bâtisseur d’African Rainbow Minerals (22 776 salariés), fait figure d’exception, même si son ascension est contestée en raison de ses liens avec l’ANC, le parti au pouvoir. C’est dans le secteur de l’exploration, moins capitalistique que l’exploitation, que les entrepreneurs noirs sont le plus nombreux, tel Lelau Mohuba, patron de Sephaku Holdings, qui explore des gisements de platine dans le nord de l’Afrique du Sud.
« L’accession des Africains à de hauts postes est lente car l’activité minière nécessite des compétences pointues, mais aussi des capitaux massifs. Des talents africains émergent, mais ils ne sont pas nombreux », indique Aziz Sy, ingénieur géologue formé à Dakar, vice-président d’Oromin Sénégal. Pour renverser la vapeur, l’Afrique du Sud a mis en place le National Empowerment Fund (NEF), qui investit dans des sociétés minières créées par des Noirs. Mais dès que celles-ci se développent, des capitaux doivent être levés en Occident, ce qui dilue leurs parts. Cela étant, des majors comme AngloAmerican, Randgold Resources ou Rio Tinto investissent dans la formation de cadres africains, qu’ils n’hésitent pas à faire progresser en interne.
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