CAF : premières joutes pour Hayatou en vue d’une réélection ?

Le président de la CAF, le Camerounais Issa Hayatou. © Reuters

Le président de la CAF, le Camerounais Issa Hayatou. © Reuters

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© Vincent Fournier pour JA

Publié le 22 février 2011 Lecture : 2 minutes.

À Khartoum, le 23 février, la Confédération africaine de football (CAF) renouvelle une partie de son comité exécutif, lors de sa 33e assemblée générale ordinaire. Bien que partielle, cette élection revêt une importance stratégique pour les futurs concurrents d’Issa Hayatou à la présidence de cette instance du football africain, qui poussent leurs pions en vue de cette échéance de 2013.

Six des douze membres du comité exécutif dont le mandat arrive à terme vont ainsi être remplacés. Les postes à pourvoir correspondent à ceux des représentants de chacune des six zones (Nord, Ouest A, Ouest B, Centre, Centre-Est et Sud) que compte la confédération. La bataille s’annonce rude dans la zone Sud, où six candidats (dont le Sud-Africain Danny Jordaan, qui ambitionne de prendre la tête de la CAF) sont en lice pour un seul fauteuil. Mais c’est en Afrique de l’Ouest que se livrera le combat décisif. Dans cette région, la récente affaire de corruption à la Fifa qui a éclaboussé le Malien Amadou Diakité et le Nigérian Amos Adamu, deux lieutenants de ­Hayatou, pourrait sérieusement affaiblir ce dernier. Le Camerounais – qui briguera certainement un nouveau mandat – risque de voir monter en puissance les proches de son rival, l’Ivoirien Jacques Anouma. Parmi eux, Tata Avlessi, ancien président de la fédération togolaise, est le plus virulent. Avant d’être réhabilité par le Tribunal arbitral du sport à Genève (Suisse), il avait été accusé de corruption sur un arbitre, en 2007, et suspendu à vie par la CAF. Le Togolais, qui n’a jamais pardonné à Hayatou ce qu’il qualifie de « lynchage orchestré », est en lice pour entrer au comité.

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Deux scénarios se profilent. Soit deux postes se libèrent, celui du Togolais Seyi Memene, 70 ans, qui part à la retraite, et celui d’Adamu, sanctionné par la Fifa. Dans ce cas, Avlessi, le Ghanéen Kwesi ­Nyantakyi et le Nigérien Hima Souley se portent ­candidats.

Soit Hayatou refuse de remettre en jeu le mandat d’Adamu. Dans cette hypothèse, Avlessi apporte son soutien à Nyantakyi pour faire obstacle au candidat du patron de la CAF, le Béninois Anjorin Moucharafou. Mal vu dans la sous-région, y compris dans son propre pays, ce dernier a toutefois peu de chances de l’emporter. Il vient d’être démis de la présidence de la fédération béninoise pour mauvaise gestion et malversations financières. 

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