Il faut sauver le delta de l’Okavango

Affiche de « Animaux et Cie », de Reinhard Klooss et Holger Tappe, sorti en salle le 19 février. © D.R.

Affiche de « Animaux et Cie », de Reinhard Klooss et Holger Tappe, sorti en salle le 19 février. © D.R.

NICOLAS-MICHEL_2024

Publié le 14 février 2011 Lecture : 1 minute.

Au premier abord, l’on pourrait penser que le scénario du film Animaux & Cie a été écrit par Al Gore et Nicolas Hulot à la fin d’une soirée bien arrosée – et pas que de limonade. L’histoire ? Dans le delta de l’Okavango, l’eau qui fait chaque année renaître la vie tarde à venir… Billy le suricate golfeur s’en va donc à sa recherche pour sauver sa famille d’une mort atroce, accompagné par son ami Socrate, un lion végétarien, et bientôt rejoint par un ours polaire, un coq gaulois et chiraquien – la voix française est celle de l’imitateur Yves Lecoq –, des tortues pluricentenaires et quelques autres bestioles. Impensable découverte : les hommes, infectes créatures, ont construit un barrage, un lac artificiel et un hôtel de luxe réservé à quelques richissimes occidentaux.

Menée tambour battant, cette comédie déjantée qui s’autorise bien des délires n’est pas signée Gore et Hulot : elle est en fait adaptée d’un célèbre texte pour enfants (et adultes !) : La Conférence des animaux (1949), parabole d’Erich Kästner. Les réalisateurs allemands Reinhard Klooss et Holger Tappe (Impy le dinosaure) se sont visiblement bien fendu la poire. Leur fou rire est diablement communicatif. La 3D, particulièrement adaptée à l’exercice, ne gâche rien à l’affaire. C’est là la plus grande réussite du film : transformer successivement le spectateur (de 7 à 77 ans) en suricate, en éléphant, en girafe, en buffle, en rhinocéros, en vautour… Voir le monde depuis le sol, voir le monde depuis le ciel – ou encore, voir le monde comme une bête traquée, une longue flèche menaçant votre œil…

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