Élections centrafricaines, la suite

Publié le 14 février 2011 Lecture : 1 minute.

En Centrafrique, la bataille électorale du 23 janvier se poursuit hors des urnes. En réaction à l’annonce de la victoire du président sortant, François Bozizé, au premier tour de la présidentielle, avec 66,08 % des voix, trois des cinq candidats, l’ex-chef de l’État Ange-Félix Patassé, le chef du Mouvement de libération du peuple centrafricain (MLPC), Martin Ziguélé, et le représentant du Rassemblement démocratique centrafricain (RDC), Émile Gros-Raymond Nakombo, ont porté plainte contre le président de la Commission électorale indépendante (CEI), le pasteur Joseph Binguimalé, pour « fraude électorale ». Respectivement crédités de 20,10 %, 6,46 % et 4,64 % des voix, ils ont également déposé un recours en annulation devant la Cour constitutionnelle. Arrivé en dernière position avec un score de 2,72 %, le cinquième candidat, Jean-Jacques Demafouth, s’est abstenu.

Affichage tardif des listes électorales, bourrage ou disparition d’urnes… Le trio dénonce une série d’irrégularités. Il souligne aussi cette anomalie : 4 618 bureaux de vote sont installés sur le territoire, mais les procès-verbaux de seulement 3 356 d’entre eux ont été pris en compte pour le calcul des résultats de la présidentielle. « Seuls les procès-verbaux conformes sont pris en compte pour la compilation des résultats », explique Rigobert Vondo, porte-parole de la CEI.

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Leurs accusations portent aussi sur les législatives, également organisées le 23 janvier, dont les résultats ont été annoncés le 6 février. Trente-cinq députés – pour un total de 105 circonscriptions – l’ont emporté au premier tour. Parmi eux, 26 sont membres du Kwa na Kwa (KNK), le parti au pouvoir. Réagissant aux accusations de fraude, Elie Oueifio, son secrétaire général, répond : « Nous n’aurions pas eu besoin de frauder pour gagner les élections. »

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