Ambassadeurs tunisiens sur siège éjectable

Que va-t-il advenir des diplomates tunisiens en poste à l’étranger ? À Tunis, le ministère des ­Affaires étrangères a établi une liste d’ambassadeurs et de consuls jugés trop proches de l’ancien régime et appelés à être rapidement remplacés.

Le siège de l’ambassade de Tunisie, rue Barbet-de-Jouy, dans le 7e arrondissement de Paris. © Vincent Fournier/J.A.

Le siège de l’ambassade de Tunisie, rue Barbet-de-Jouy, dans le 7e arrondissement de Paris. © Vincent Fournier/J.A.

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Publié le 15 février 2011 Lecture : 1 minute.

Les ambassadeurs à Paris, Rome et Bruxelles seraient les premiers concernés. Pour les remplacer, reste à trouver des hommes et des femmes immédiatement disponibles. Le ministère a donc pris contact avec des retraités de la haute fonction publique afin d’assurer la transition.

À Paris, Mohamed Raouf Najar est pour l’instant toujours en poste. Mais le ménage a déjà été fait, à l’ambassade comme au consulat. Les portraits de l’ancien président ont disparu et, sur la page d’accueil du site officiel, une photo de Nicolas Sarkozy serrant la main d’un Zine el-Abidine Ben Ali tout sourire a été retirée. Quant aux opposants exilés et interdits de passeport sous la dictature, ils ont été fort bien reçus : en moins de deux heures, ils ont obtenu leurs papiers.

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À Tokyo, l’ambassadeur Noureddine Hached, fils de Farhat, le fondateur de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT), assassiné en 1952, a annoncé sa démission dans une lettre en date du 26 janvier. Il devrait rentrer au pays à la mi-février pour s’impliquer dans la reconstruction.

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