À Abidjan, l’ambassadeur français ne change rien

Publié le 1 février 2011 Lecture : 1 minute.

Alors qu’on le disait confiné dans sa résidence de Cocody-Ambassade depuis l’annonce du terme de son accréditation, le 22 janvier, par le camp du président sortant Laurent Gbagbo, Jean-Marc Simon, l’ambassadeur de France à Abidjan, est serein et vaque à ses occupations. Le diplomate français n’a changé ni ses habitudes ni son agenda. Chaque matin, il quitte sa résidence pour rallier ses bureaux, dans le quartier d’affaires du Plateau, de l’autre côté de la lagune Ébrié. Il bénéficie d’ailleurs toujours des privilèges liés à son immunité et, pour le moment, le camp Gbagbo, qui lui a donné un délai raisonnable pour quitter le pays, ne l’inquiète pas. Par pure mesure de sécurité, le diplomate, dont le très vaste domaine partage tout de même plus de 800 mètres de clôture avec la résidence de ­Laurent Gbagbo, conseille désormais un « itinéraire bis » à ses visiteurs. Jean-Marc Simon reçoit beaucoup de personnalités apolitiques ivoiriennes et garde de bons contacts personnels avec toute la classe politique du pays. Un hélicoptère de l’Onuci ou de l’opération de l’armée française Licorne est à sa disposition pour l’emmener au Golf Hôtel rencontrer le président élu Alassane Ouattara.

Marie-Isabelle Massip, l’ambassadrice du Canada, qui n’a encore reçu aucune notification officielle de son renvoi, poursuit elle aussi ses activités, entre sa résidence de Cocody et sa chancellerie du Plateau. L’ambassadeur du Royaume-Uni, qui réside à Accra (Ghana), pourrait, lui, suspendre ses déplacements en Côte d’Ivoire, afin de s’épargner les probables humiliations des forces de sécurité acquises à Gbagbo

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