Assassinat de Kabila : les damnés de Makala

Janvier 2003. Au terme d’un procès-fleuve, trente Congolais sont condamnés à mort et plusieurs dizaines d’autres sont frappés de lourdes peines de prison pour leur participation présumée à l’assassinat de Laurent-Désiré Kabila, le 16 janvier 2001, à Kinshasa.

Christophe Boisbouvier

Publié le 8 février 2011 Lecture : 1 minute.

Kabila : Mobutu light
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Pourtant, le verdict sans appel prononcé par la Cour d’ordre militaire ne convainc personne. Ainsi, Nono Lutula, ex-conseiller spécial de Laurent-Désiré Kabila à la sécurité, et son adjoint Georges Leta, ne sont condamnés à mort que parce qu’ils n’ont pas vu venir le complot. Condamnés à la peine capitale pour faute professionnelle ! À la dernière audience, le président de la Cour avoue lui-même qu’il faut continuer l’enquête afin de connaître les vrais auteurs du complot…

Depuis 2003, trois détenus sont décédés, faute de soins. D’autres se sont évadés. Dernier en date : Antoine Vumilia Muhindo, ex-agent de renseignement. Mais une quarantaine de condamnés continuent de moisir dans la prison kinoise de Makala. Parmi eux, douze condamnés à mort, dont l’ancien aide de camp du « Mzee », le colonel Eddy Kapend. Cinq sont très malades : Nono Lutula, le général Yav Nawej, le colonel Mutindu, le capitaine Itongwa et Pascal Marhegani. Leur ultime espoir : une grâce présidentielle.

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