Le sommet de l’UA en coulisses
Petits bruits de couloirs ou absences remarquées… Le sommet de l’Union africaine qui s’est déroulé à Addis-Abeba du 27 au 31 janvier n’a pas échappé à la règle : il se passe toujours quelque chose en dehors des grandes assemblées.
Gbagbo et Ouattara : pas invités, mais omniprésents
Laurent Gbagbo et Alassane Ouattara avaient chacun dépêché leur ministre des Affaires étrangères au 16e sommet de l’Union africaine, à Addis-Abeba (27-31 janvier). Alcide Djédjé et Gervais Kacou ont tenté de s’assurer des soutiens avant la réunion du Conseil de paix et de sécurité, le 28. Officiellement, la Côte d’Ivoire n’était pas conviée à Addis, mais Djédjé a quand même arpenté les couloirs du siège de l’UA, après avoir été accueilli – discrètement, mais cordialement – par Jean Ping, le président de la Commission.
Kabila vise le Conseil de paix et de sécurité
Sans surprise, le président congolais Joseph Kabila ne s’est pas rendu dans la capitale éthiopienne, où il était représenté par le porte-parole du gouvernement, Lambert Mende. La RDC espère que l’UA ne lui en tiendra pas rigueur et compte bien se faire élire au Conseil de paix et de sécurité. Réponse lors des assemblées parlementaires, en mars.
Le Pakistan à la rescousse
Les pays africains qui militent pour une réforme du Conseil de sécurité des Nations unies – autre sujet à l’ordre du jour du sommet – peuvent compter sur un nouveau soutien : celui du Pakistan, qui a dépêché à Addis-Abeba le chef de sa diplomatie, Nawabzada Malik Amad Khan. Islamabad préfère en effet encourager une candidature africaine plutôt que de prendre le risque de voir le frère ennemi indien obtenir un siège de membre permanent.
Prudences tunisiennes
Étrange atmosphère au sein de la délégation tunisienne conduite par Radhouane Nouicer, le secrétaire d’État aux Affaires africaines, arabes et asiatiques. Les pays de l’UA suivent en effet avec attention – et, parfois, inquiétude – l’évolution de la situation dans ce pays. Les membres de la délégation se sont donc sentis obligés de répéter sur tous les tons que la révolution qui a chassé Ben Ali du pouvoir ne présentait aucune menace pour les pays voisins. Sauf, peut-être, pour le régime du raïs égyptien Hosni Moubarak ?
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