Homos et controverse

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Publié le 24 janvier 2011 Lecture : 1 minute.

Le 13 janvier, le ministre camerounais des Relations extérieures, Henri Eyebe Ayissi, convoquait le chef de la délégation de l’Union européenne (UE). Motif : lui signifier la « désapprobation du gouvernement » quant au financement de 305 000 euros que l’UE vient d’accorder à un collectif d’associations locales pour leur Projet d’assistance et d’encadrement des minorités homosexuelles (Paemh).

Depuis son annonce, début janvier, ce financement européen attise les passions homophobes de l’opinion publique, relayées par la Conférence épiscopale nationale, les médias et les internautes, qui dénoncent la promotion, depuis l’étranger, de « pratiques contre-nature ». L’article 347 bis du code pénal camerounais prévoit que tout individu ayant des rapports sexuels avec une personne du même sexe est passible d’une amende de 20 000 à 200 000 F CFA et de six mois à cinq ans de prison. L’un des objectifs du Paemh, créé en décembre par l’Association pour la défense de l’homosexualité (Adefho), le Collectif des familles d’enfants homosexuels (Cofenho) et Sid’Ado, est justement de leur apporter une assistance juridique et matérielle. D’après Stéphane Koche, chef du Paemh, quelque 200 personnes sont interpellées et gardées à vue arbitrairement chaque année sur la base de cet article du code pénal. L’avocate Alice Nkom, présidente de l’Adefho et du Cofenho, indique avoir reçu des menaces ces derniers jours, les moins haineuses lui prédisant une arrestation bien méritée pour « crime contre la loi ».

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