Scrutin présidentiel à un tour, une vielle idée qui a fait son chemin

Publié le 1 février 2011 Lecture : 1 minute.

Bien malin qui saurait dire à quel pays les stratèges du camp Kabila ont pensé avant d’opter pour un scrutin présidentiel à un seul tour. Le Togo, le Cameroun, le Gabon et le Rwanda expérimentent, depuis plusieurs années, cette « formule magique ». La majorité absolue n’étant plus requise, elle assure des réélections faciles dès lors que le président sortant sait exploiter (ou susciter) les divisions de son opposition pour arriver en tête. C’est ainsi qu’Ali Bongo Ondimba a raflé la mise en mobilisant 41,73 % des suffrages en août 2009. Le scrutin à un tour oblige quasiment les forces de l’opposition, par nature disparates, à trouver un candidat unique pour ne pas se disperser. Ce qui relève très souvent de la mission impossible.

Quelques exemples illustrent les avantages du scrutin à un tour pour les pouvoirs établis. Si le Sénégal avait adopté ce modèle, Abdou Diouf aurait gagné les élections de 2000. Laurent Gbagbo aurait évité un second tour « à problèmes ». Et le New Patriotic Party (NPP) du Ghanéen John Kufuor se serait maintenu au pouvoir lors du scrutin de 2008, le président sortant s’effaçant derrière son numéro deux, Nana Akufo Addo.

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Joseph Kabila a franchi le Rubicon, mais il pourrait être suivi par l’Ougandais Yoweri Museveni, voire par Abdoulaye Wade, dont certains proches lancent régulièrement des ballons d’essai en faveur de cette idée, dans la perspective du scrutin de 2012. À Kampala et à Dakar, un certain nombre d’arguments reviennent. Une élection à un tour coûte moins cher, et elle empêche les « ventes aux enchères de ralliements » entre les deux tours.

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