Lies Kerrar parie sur Alger

Expert en finance, Lies Kerrar s’apprête à lancer la première société d’intermédiation indépendante d’Algérie. Il compte bien contribuer au décollage de la Place, plutôt moribonde.

Le PDG de Humilis est aussi président de l’Institut algérien de la gouvernance d’entreprise. © Humilis

Le PDG de Humilis est aussi président de l’Institut algérien de la gouvernance d’entreprise. © Humilis

Publié le 14 juin 2013 Lecture : 2 minutes.

La Bourse d’Alger a beau être moribonde, avec seulement trois sociétés cotées et une direction en pleine tourmente – son directeur général, Mustapha Ferfara, est démissionnaire -, Lies Kerrar veut toujours croire à son potentiel. « Le marché financier algérien doit être développé, car l’épargne est abondante en Algérie. Pour cela, il faut des intermédiaires en Bourse », affirme le PDG de Humilis Corporate Finance Advisory, un cabinet de conseil en ingénierie financière situé en plein centre d’Alger, qu’il a créé en 2007 et qui emploie huit personnes.

BERCAIL. À 44 ans, cet expert en finance diplômé de HEC Montréal et de l’université de Toronto vient de recevoir l’autorisation de la Commission d’organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob) pour créer une société d’intermédiation boursière. Dans les prochains mois, Humilis Investissement sera de fait le premier acteur indépendant du genre en Algérie. Sur les sept que compte le pays aujourd’hui, six de ces sociétés sont adossées à des banques publiques et la septième à BNP Paribas El Djazaïr.

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Ce développement, de même que les nouvelles introductions prévues à la Bourse d’Alger – la première cotation de NCA Rouiba est fixée au 3 juin -, devrait permettre à ce natif d’Alger, rentré au bercail en 2004 pour structurer les émissions obligataires d’entreprises telles qu’Air Algérie, Cevital ou encore Sonelgaz, de doper ses activités. Car pour l’instant, son chiffre d’affaires est modeste et oscille, selon les années, entre 300 000 euros et 1 million d’euros.

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« La Bourse d’Alger doit rapidement atteindre une taille critique. Et cela passe par des privatisations dans des secteurs représentatifs de notre économie comme l’énergie, les banques ou les télécoms », préconise celui qui est également membre du conseil exécutif et trésorier du Forum des chefs d’entreprises (FCE) et qui plaide pour que le marché financier algérien soit conforme à la taille de son économie. Si, entre 2004 et 2006, le marché local a connu un certain dynamisme avec des émissions de près de 2 milliards de dollars (1,5 milliard d’euros), il est depuis tombé dans une profonde léthargie.

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