Le scénario du Fespaco
Le plus important festival panafricain de cinéma, le Fespaco, se déroulera du 26 février au 5 mars. Pour sa 22e édition, la célèbre biennale présentera 195 films, dont 111 en compétition, provenant de 28 pays africains. Un nombre de longs-métrages et de courts-métrages – de fiction ou documentaires – qui peut paraître élevé, mais qui traduit en réalité la volonté des organisateurs de resserrer la programmation pour privilégier la qualité : en 2009, alors que l’on fêtait le 40e anniversaire de la manifestation, on avait pu voir à Ouagadougou 324 films, dont 122 s’étaient disputé les nombreux prix décernés par les différents jurys. Trop, de l’avis général, ce qui avait laissé place à un nombre élevé d’œuvres médiocres.
Le cru 2011 de la principale compétition, celle des longs-métrages de fiction concourant pour remporter l’Étalon de Yennenga, est alléchant. Le favori « sur le papier » sera bien sûr Un homme qui crie, du Tchadien Mahamat-Saleh Haroun, déjà couronné lors du dernier Festival de Cannes. Mais le jury, présidé par le Gambien Mbye Cham, professeur de cinéma à la Howard University de Washington, et composé de cinéastes réputés comme le Marocain Hassan Benjelloun ou le Camerounais Jean-Pierre Bekolo, aura un large choix pour composer son palmarès après la projection des dix-huit films sélectionnés.
En plus du Burkina Faso, hôte de la manifestation, un seul pays proposera trois films. Ce sera sans surprise le plus prolifique du continent, le Maroc, avec notamment La Mosquée, un récit drôle et poignant de Daoud Aoulad-Syad, précédé d’une flatteuse réputation. L’autre « grande puissance » du septième art sur le continent, l’Afrique du Sud, présentera deux films, tout comme l’Algérie et l’Égypte, qui, pour son retour au Fespaco, offrira en particulier le dernier film de Yousry Nasrallah, Raconte, Shéhérazade… raconte (Femmes du Caire).
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