C’est loin, la Terre promise ?

Publié le 20 janvier 2011 Lecture : 1 minute.

« L’Éthiopie fait tout pour garder le business des Falash­mouras », explique à J.A. Michael Jankelowitz, le porte-parole de l’Agence juive, un organisme paragouvernemental chargé d’aider les Juifs étrangers à s’installer en Israël. Le 11 janvier, les Juifs d’Éthiopie qui devaient embarquer pour l’État hébreu n’ont pas pu partir, sur injonction de l’aviation civile éthiopienne. Ce qui a porté à son paroxysme le différend commercial en cours depuis plusieurs semaines entre Addis-Abeba et Tel-Aviv.

Depuis janvier 2009, la compagnie nationale Ethiopian Airlines transportait chaque mois une centaine de Juifs d’Éthiopie en direction d’Israël. Cinq vols hebdomadaires étaient prévus : trois par Ethiopian Airlines, deux par des compagnies israéliennes. Mais, jusqu’en décembre 2010, aucune de ces dernières n’étant intéressée, Ethiopian assurait les cinq vols. Lorsqu’une compagnie israélienne a fini par se signaler, Israël a restreint à trois les vols d’Ethiopian Airlines. Laquelle a alors décidé qu’il n’y avait plus de place pour les migrants juifs – et a augmenté en même temps le prix des billets, juste au moment où le gouvernement israélien venait de s’engager à « rapatrier » 7 846 Falashmouras supplémentaires dans un délai de quatre ans (voir J.A. no 2602).

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L’Agence juive a alors engagé Turkish Airlines pour assurer leur transfert, mais les 11 et 12 janvier, ses avions n’ont pas été autorisés à atterrir en Éthiopie. Depuis, 340 Falashmouras sont bloqués à Addis dans les locaux de l’Agence, qui négocie la mise en place de vols charter avec… Ethiopian. 

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