De la dissidence à la censure

Publié le 20 janvier 2011 Lecture : 1 minute.

La même phrase en lettres bleues déclinée dans toutes les langues officielles de l’Union européenne (UE) : « La liberté de la presse en Hongrie touche à sa fin. » Le 3 janvier, l’inscription barrait la une du Népszabadság, le plus grand quotidien hongrois. En cause, l’entrée en vigueur, deux jours auparavant, d’une loi muselant les médias et qui constitue une violation flagrante de la Charte européenne des droits fondamentaux. Or, ce même 3 janvier, la Hongrie a pris pour six mois la présidence tournante de l’UE…

La loi prévoit des amendes pouvant aller jusqu’à 730 000 euros pour les médias qui porteraient « atteinte à l’intérêt public, à l’ordre public et à la morale », ou qui divulgueraient des « informations partiales ». Dans le rôle de l’arbitre : une instance totalement contrôlée par le Fidesz, le parti du Premier ministre conservateur, Viktor Orban. « Nous n’allons pas avoir peur de quelques critiques venant d’Europe de l’Ouest ou de plus loin encore », a réagi ce dernier. On croit pourtant se souvenir que, dans les années 1980, à l’époque où il était un jeune dissident en lutte contre le régime communiste, ce même Orban avait lui-même eu maille à partir avec la censure…

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Une réunion entre son gouvernement et la Commission européenne devait avoir lieu le 7 janvier. Pour évoquer la nouvelle loi, avant l’examen de la conformité du texte avec le droit européen.

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