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Cargaison d’armes saisie au Nigeria à destination de la Gambie. © AFP

Cargaison d’armes saisie au Nigeria à destination de la Gambie. © AFP

cecile sow

Publié le 24 janvier 2011 Lecture : 1 minute.

La visite à Dakar, les 3 et 4 janvier, du ministre gambien des Affaires étrangères, Mamadou Tangara, n’est pas passée inaperçue. Un mois après la saisie, au Nigeria, d’une cargaison d’armes supposée être destinée à la Gambie, il ne pouvait en être autrement. Le chef de la diplomatie gambienne et son homologue sénégalais ont certes affirmé que ce séjour n’avait aucun lien avec ce dossier qui, en décembre, avait suscité l’émoi dans toute la sous-région. Selon eux, il s’agissait plutôt de faire le point sur les projets divers (infrastructures, électrification, entrepreneuriat féminin…) et de préparer la réunion consultative de la commission mixte sénégalo-gambienne, qui aura lieu en février.

Mais face à la presse sénégalaise, Mamadou Tangara a aussi évoqué la nécessité de stopper les « colporteurs de fausses informations » qui veulent saper la confiance entre les deux États, et affirmé sa volonté de consolider leurs relations d’amitié. À Dakar, certaines sources affirment également que le Sénégal a exhorté la Gambie à plus de vigilance et de prudence. La question casamançaise s’est aussi invitée dans les débats.

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Fin décembre, huit soldats ont été tués dans des attaques attribuées au Mouvement des forces démocratiques de Casamance (MFDC). S’il est vrai que, fin 2009, le président Yahya Jammeh avait appelé à l’ouverture de discussions de paix, il est aussi soupçonné de s’ingérer dans ce conflit armé. On lui reproche notamment de protéger Salif Sadio, le chef de guerre du front nord. Une quarantaine d’éléments d’une faction opposée à Sadio seraient détenus dans les prisons gambiennes.

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