Sous le sable, Al-Qaïda…

Une partie des armes découvertes près d’Amgala. © STR New/Reuters

Une partie des armes découvertes près d’Amgala. © STR New/Reuters

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Publié le 24 janvier 2011 Lecture : 2 minutes.

À situation exceptionnelle, dispositif exceptionnel. Le 5 janvier, c’est le ministre de l’Intérieur Taïeb Cherkaoui en personne qui a annoncé à un parterre de journalistes l’arrestation de vingt-sept terroristes présumés, dont un Marocain membre actif d’Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi) et la découverte d’un arsenal dans la région d’Amgala, au sud du Maroc. C’est la première fois que les autorités marocaines découvrent une cache d’armes d’Al-Qaïda sur leur territoire.

Sur un ton ferme et solennel, le ministre a expliqué que cette cellule « extrêmement dangereuse » prévoyait d’envoyer des hommes s’entraîner dans des camps paramilitaires en Algérie et au Mali. « Les terroristes, qui ont des liens avec des groupes installés en Europe, préparaient des attentats contre les services de sécurité marocains et des cibles étrangères dans le royaume. » Ils planifiaient également des braquages de banques à Casablanca et à Rabat, pour financer leurs actions.

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Les arrestations, dont quatre ont eu lieu à Ahfir et Figuig, près de la frontière algérienne, se seraient déroulées durant la dernière semaine de décembre. Des témoignages ont permis aux services de sécurité de remonter jusqu’à une cache, située en plein désert, à 80 km du village d’Amgala. Aidés de chiens renifleurs et de la police scientifique, ils y ont trouvé trente-trois Kalachnikov, deux lance-roquettes, trois pistolets-mitrailleurs et une importante quantité de munitions.

Si les services marocains ont encore une fois fait la preuve de leur efficacité, les autorités ne cachent pas leur inquiétude. Comment un groupe terroriste a-t-il pu cacher un arsenal aussi important à 35 km du mur de défense qui protège le Maroc des incursions du Polisario, et qui est surveillé par 150 000 hommes ?

« Malgré la sensibilité de la zone, les autorités n’ont à aucun moment avancé une explication politique ni accusé le Polisario, par exemple, d’avoir fourni de l’aide aux terroristes », souligne un journaliste qui a participé au voyage de presse organisé sur place par le ministère. Les autorités restent très prudentes car l’enquête continue. L’identité et la nationalité des prévenus n’ont pas été divulguées « car d’autres complicités à l’étranger ne sont pas exclues », a précisé le ministre.

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