La dette à l’envers

Publié le 24 janvier 2011 Lecture : 1 minute.

Serait-on plus riche à Alger, Rabat ou Tunis qu’à Tokyo, Paris ou New York ? Oui, du moins potentiellement, si l’on en croit une enquête de La Tribune publiée le 5 janvier. Le quotidien économique français s’est attaché à débusquer les contribuables les plus endettés de la planète à partir d’un calcul simple voire trop simple pour certains : la dette publique de chaque pays (la dette extérieure des États) divisée par le nombre d’habitants. Le classement obtenu n’a rien à voir avec celui qui ressort habituellement des innombrables études comparant les performances économiques du Nord avec celles du Sud.

Une fois n’est pas coutume, les pays émergents tirent leur épingle du jeu. Comme on s’en doutait, les Européens sont en très mauvaise posture. C’est le cas des Grecs (une dette de 26 577 euros pèse sur chaque habitant), des Irlandais (23 764 euros) et, dans une moindre mesure, des Espagnols (12 380 euros). Ces derniers s’en tirent d’ailleurs plutôt bien par rapport aux Français (23 264 euros) ou aux Allemands (21 413 euros). Et pourtant, les contribuables européens sont relativement épargnés en regard des Américains (28 043 euros d’endettement par habitant) et, surtout, des Japonais (51 779 euros). De quoi désespérer de l’avenir… tout au contraire des pays émergents. Les Chinois (225 euros) et les Indiens (563 euros) peuvent avoir le sourire, ainsi que quelques pays africains pris en compte dans cette enquête. La dette publique par habitant s’élève à 1 585 euros en Égypte et à 1 889 euros en Afrique du Sud. Les Algériens (796 euros), les Marocains (1 296 euros) et les Tunisiens (1 497 euros) échappent eux aussi à un lourd fardeau.

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