Abdelghani Hamel, l’épreuve du feu
Successeur du colonel Ali Tounsi, assassiné le 25 février 2010 dans son bureau de directeur général de la sûreté nationale (DGSN), et installé dans ses nouvelles fonctions le 7 juillet, le général-major Abdelghani Hamel, 58 ans, ancien patron de la garde républicaine – ce qui en dit long sur son degré de proximité avec le chef de l’État –, vit, avec ces émeutes, sa première grande épreuve.
Même si le pays est sous état d’urgence depuis près de vingt ans, il est peu probable que les 160 000 policiers placés sous ses ordres recevront le soutien de l’armée pour restaurer l’ordre public. Ni le président Bouteflika ni son Premier ministre ne devraient mobiliser la troupe, le fâcheux précédent d’octobre 1988 (voir ci-dessus) ayant un effet dissuasif sur les responsables politiques et l’état-major.
En revanche, le nouveau DGSN peut compter sur une participation des forces antiémeutes de la gendarmerie, mieux préparées que les militaires à faire face à des foules hostiles et déterminées. En outre, il aura l’occasion de tester les nouveaux équipements de ses compagnies régionales de sécurité (CRS). Son plus grand défi ? Faire en sorte que les forces de l’ordre ne recourent pas à des armes létales, identifier et neutraliser les meneurs en évitant les arrestations massives. Bref, restaurer l’ordre avec le minimum de casse.
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