En souvenir de François Tombalbaye
En 2003, Bernard Collet passe une annonce dans les quotidiens gratuits de Paris à la recherche de pièces rares. « Une dame de 75 ans m’a répondu, prête à vendre ses cinq pagnes soigneusement pliés sur une chaise. » Son mari – décédé aujourd’hui – était « médecin colonial » et avait rapporté de ses séjours africains quelques pagnes à effigie. Le collectionneur achète le lot dans lequel figure une pièce en hommage à François Tombalbaye. L’histoire aurait pu s’arrêter là. Seulement voilà : quinze jours plus tard, Bernard Collet se rend dans un laboratoire photographique à Paris. Il y croise un homme qui attend sa femme et sa petite fille venues pour une photo d’identité. En discutant, il apprend qu’il est tchadien et lui parle alors de sa dernière acquisition. « Voici Isabelle Tombalbaye », lui répond l’homme en montrant du doigt son épouse. Stupéfait, Bernard Collet demande à la fille du chef d’État ses coordonnées afin de lui envoyer une photo du pagne de son père. « Je lui ai téléphoné une vingtaine de fois pour obtenir son adresse. Sans succès… », regrette-t-il, avant de nous demander de publier son adresse mail (colletbernard@hotmail.com). Sait-on jamais…
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